Algérie

Plus d'Etat, moins d'UE '



Plus d'Etat, moins d'UE '
Les Britanniques n'ont plus la même opinion à l'égard de l'UE (Union européenne). Ils ont décidé de s'en retirer lors d'un référendum organisé jeudi. Le 5 juin 1975, rappelle-t-on et lors d'un premier vote, cette fois sur l'entrée de leur pays à la CEE (Communauté économique européenne, ancêtre de l'UE), ils avaient dit oui à un peu plus de 67%. Pourquoi ce changement alors que se multiplient les ensembles régionaux et que l'UE est devenue un acteur important pas seulement au plan économique ' Serait-ce donc la fin d'une époque ' L'Europe ferait-elle face aux souverainistes et pourquoi, se demande-t-on également, cette tendance serait-elle de plus en plus forte ' Autant de questions soulevées après le vote en faveur du Brexit.En effet, apprenait-on récemment, 62% des Français voteraient «non» si la question leur était posée aujourd'hui, soit sept points de plus qu'en 2005. Cette année-là, le «non» au référendum sur la ratification de la Constitution européenne a constitué en fait un contre-discours, ou encore un choc dans la vie politique française. Un message suffisamment fort pour faire changer d'avis le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair. En tête des arguments avancés figure, comme en Grande-Bretagne, la crainte de la perte de la souveraineté nationale au nom de la construction d'une Europe fédérale. La difficulté de faire évoluer à l'avenir un texte qualifié de «Constitution» et soumis comme les autres traités à une condition d'unanimité pour sa révision. L'inscription d'orientations de politiques, notamment économiques, dans un traité constitutionnel a été critiquée.Ou encore le doute que l'initiative citoyenne soit une avancée réelle, puisque n'ayant pas de rôle contraignant sur la Commission. Le rôle insuffisant, bien que renforcé, du Parlement européen, qui n'a pas obtenu l'initiative en matière de législation européenne. La réforme de la composition de la Commission européenne, qui ne garantit plus à chaque Etat d'y être représenté, alors même que cette institution détient un quasi-monopole d'initiative en matière de législation européenne. Les partisans du Brexit en Grande-Bretagne ont développé un discours encore plus alarmiste en y ajoutant le risque de voir leur pays ouvrir ses frontières aux flux migratoires sous une contrainte européenne, ce qui a été fortement démenti par les partisans du maintien.Heureux donc les Etats qui n'ont pas adhéré comme la Norvège, confortés dans leur position par ce qui vient de se produire dans certains Etats européens' Mais pourquoi le seraient-ils, et quel bilan dresser de la construction européenne qui n'est plus celle de ses fondateurs puisque l'Europe a connu une extension fulgurante jusqu'aux portes de l'Asie après avoir intégré en son sein la plupart des anciens pays communistes ' Sans être contre ce processus, certains analystes considèrent que l'UE (Union européenne), ce sont quelques Etats. Le jugement paraîtrait excessif s'il n'était souvent conforté par des approches qui sont strictement nationales, notamment dans la politique étrangère de l'Union. Mais il en est qui, sans qu'il s'agisse pour eux de couper la poire en deux, disent leur attachement à l'Europe et dans le même temps leur opposition à l'UE, véritable pouvoir au-dessus des Etats. Et contestent donc son fonctionnement. Au point de s'en retirer '


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