Algérie

Plus chers seront les légumes à Aïn Defla En raison de la faible pluviosité


Depuis le lancement officiel de la campagne labours-semailles le 2 octobre dernier, les fellahs, les céréaliculteurs en particulier ont les yeux braqués vers l'ouest dans l'espoir de distinguer un ciel chargé, synonyme de tous les espoirs de pluie. La région de Aïn Defla, à vocation essentiellement agricole, vit une sécheresse effrayante pour les céréalicultures et l'agriculture de montagne où l'on enregistre déjà les conséquences catastrophiques dans la récolte de l'olive. A Djemaa Ouled Cheikh, Oued El Djemaa, Tiberkanine, Tarek Ibn Zyad, pour ne citer que ces communes sises sur les piémonts de la chaîne montagneuse de l'Ouarsenis, spécialisées dans l'olivier, les dégâts sont importants puisque le fruit, faute d'irrigation d'appoint, est tombé de l'arbre après son assèchement total.
«L'olivier n'a pas résisté à la sécheresse qui dure depuis 3 mois», dit un arboriculteur d'El Hassania, en soulignant que ce déficit en pluies d'automne aura des effets négatifs sur l'amandier et le figuier. Les éleveurs sont également inquiets des aires de pâturages dégarnies, de la cherté du fourrage et de l'exposition de leur cheptel aux maladies.
«D'habitude, les bêtes avaient de quoi brouter sur les abords des sentiers et au niveau des clairières», dit un berger de Tarek Ibn Zyad qui, pour nourrir ses bêtes, doit les faire paître la nuit dans la forêt de peur d'être intercepté par les gardes forestiers. La production de lait cru a considérablement chuté, les fourrages verts ayant été consommés durant les mois de juillet et août, fait remarquer un collecteur de lait.
«Au mois d'août, j'arrivais à collecter jusqu'à 1500 litres par jour, alors que maintenant, j'arrive à peine à remplir une cuve de 500 litres», précise-t-il.
«La pomme de terre d'arrière-saison à récolter à partir de la mi-novembre sera chère cette année, elle dépassera les 50 DA le kg», prévient un gros fellah en justifiant ses dires par l'absence de pluie qui a contraint le producteur à irriguer durant toute la saison.
«Les récoltes maraîchères telles que le chou, le chou-fleur, le fenouil et le céleri connaîtront aussi une hausse de leurs prix par rapport à l'année dernière», ajoute-t-il. Le consommateur subit également les effets de cette sécheresse en payant plus cher et avec un soupir en sus.
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