Algérie

Plus besoin d'aller en Tunisie pour être belle !



Plus besoin d'aller en Tunisie pour être belle !
Vous avez les oreilles décollées, des ridules d'expression, des brûlures? ' Vous pouvez désormais vous faire opérer par des chirurgiens esthétiques algériens. Ce n'est plus un tabou !«J'ai toujours eu un problème avec mon physique. Ce que me renvoie mon miroir ne me convient pas, confie Lydia, 31 ans, une brune de petite taille et mère d'une fille de trois ans. Depuis mon accouchement, j'ai décidé de me lancer dans une série d'opérations pour améliorer mon image et mieux m'accepter.» D'après les professionnels, les Algériens sont de plus en plus nombreux à recourir aux opérations de chirurgie et de médecine esthétique en Algérie. «La Tunisie est plutôt la destination du tourisme médical. L'Europe reste celle des opérations plus complexes», relève toutefois Hadjira Benchenouf, dermatologue.«En Algérie, l'apparence est aussi importante que le diplôme !, promet-elle. Personnellement, j'ai été opérée pour redresser mon menton et décoller mes oreilles, et je ne le regrette pas !» Et tout le monde, femmes et hommes, passe le pas, selon Tayeb Essadok, chirurgien spécialiste ORL et chirurgie cervico-faciale. «Nos patients sont des deux sexes et de tout âge, avec une proportion moyenne de deux femmes pour un homme. Les femmes s'intéressent à l'ensemble, visage et corps, alors que les hommes sont plus focalisés sur le visage.»Mais Alger n'est pas Los Angeles et, ici, les enfants ne font pas partie des clients, sauf pour «les malformations et les séquelles de traumatisme». Les adolescents doivent «être plus orientés, car ils risquent plus de se tromper dans leurs choix et dans tous les cas, il faut faire participer les parents dans la prise de décision», insiste le docteur Amar Aïb, mais pas seulement. «Il faut expliquer tous les risques et proposer une solution d'attente durant laquelle l'adolescent pourra changer d'avis avec la maturité», ajoute le docteur Tayeb Essadok. Le docteur Amar Aïb, membre de la société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, confirme : «Nos patients sont de tout âge, de sexe et de couche sociale.» Il précise néanmoins que la tendance est plus féminine que masculine. Mais qu'est-ce qui nous incite à pousser la porte d'un chirurgien esthétique 'FrustrationLes jeunes cherchent plus «un embellissement» pendant que les plus âgés visent plus un «un rajeunissement». En Algérie comme partout ailleurs, les motivations pour se faire opérer sont souvent les mêmes. «La plupart des personnes qui franchissent ce pas sont motivées par l'envie de se débarrasser d'un complexe qui les empêche de s'épanouir pleinement dans leur vie», relève Tayeb Essadok. Amar Aïb appuie cette vision : «Surmonter un problème psychologique comme pour la gynécomastie, augmenter son attirance pour trouver un partenaire font partie des motivations pour lesquelles un patient peut franchir le cap. L'objectif : parfaire son image devant une société de plus en plus sélective.»Concernant les pratiques les plus demandées, les chirurgiens recensent, pour les femmes, les rhinoplasties, les paupières, le lipofilling du visage, le comblement, le Botox et la lipoaspiration. Les hommes ont recours aux opérations pour arranger un nez ou des oreilles décollées, et pour leur corps, à la gynécomastie. Pour les médecins, un changement lié à l'image du corps parfait proposé par les magazines est perceptible dans le discours des patients. «Les médias et la mondialisation de l'image créent une frustration chez certaines personnes. C'est au chirurgien de se méfier et de savoir réorienter son patient vers une correction plus adaptée à sa propre personne», confie Tayeb Essadok.Car le culte du beau devient une clé des relations sociales. Amar Aïb ajoute : «Chaque cas est unique. Il faut prendre le temps d'expliquer aux patients avec pédagogie la nécessité d'un projet chirurgical correspondant à leur état physique et psychologique.» Autre phénomène, l'Algérie attire de plus en plus d'Européens qui cherchent à se faire opérer à moindre coût. «Des Italiens, des Turcs commencent à venir en Algérie pour se faire opérer», remarque le docteur Amar Aïb. Alors, effet de mode ou véritable tendance ' Pour le docteur Tayeb Essadok : «Il faut aussi tenir compte de la démocratisation de l'accès aux soins, et le fait que notre population a compris qu'elle peut disposer de soins de qualité dans son propre pays.» Encadré adresse: * Dr Tayeb Essadok : cité Saïd Hamdine, 384 Logements, Bt B07, Hydra, Bir Mourad Raïs, Alger. * Dr Amar Aïb : cité 720 Logements, B31, Rez-de-chaussée, Les Vergers, Birkhadem, Alger. * Dr Ahcène Madjoudj : Route nationale N° 41, Rostomia, Alger. * Dr Karim Bouzid : 14, rue des Cèdres, El Mouradia, Alger. * Clinique chirurgicale Ibn Sina : rue principale Tamentefoust, La Marsa, Alger. * Clinique chirurgicale Naoufel : cité Belhadj, Aïn El Bey, Constantine. * Clinique Benmansour : Rond-Point USTO, Oran * Clinique Cherrak El Ghosli : 22, rue Tirman-Delmonte, à côté de la mairie de Delmonte, Oran.




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