Algérie

Pluies diluviennes à Bordj Badji Mokhtar29 blessés et des dégâts importants



Pluies diluviennes à Bordj Badji Mokhtar29 blessés et des dégâts importants
Catastrophe - Le phénomène des inondations s'est manifesté brutalement, une fois de plus, dans le grand sud.La commune de Bordj Badji Mokhtar, dans la wilaya d'Adrar, dans l'extrême sud du pays, a vécu un drame dans la nuit de vendredi à samedi. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur cette localité, ont causé la destruction de nombreuses bâtisses, entraînant des voitures et faisant des blessés.
Un premier bilan faisait état de onze (11) blessés alors que des sources locales affirment que le nombre de blessés a atteint le chiffre de 29 «dont la plupart sont rentrés chez eux après avoir reçu les soins nécessaires, et un cas grave a été évacué vers l'hôpital de Reggane », selon les affirmations du secrétaire général de la wilaya d'Adrar à l'APS. Ces pluies ont causé, toujours selon un bilan provisoire, l'effondrement total de 25 habitations et l'effondrement partiel de 40 autres, a en outre souligné Abdelkader Bradai. «Tout a commencé vers 21h 50 en ce vendredi. C'était cauchemardesque», ont affirmé des témoins précisant que «le quartier le plus touché est celui appelé communément haï El Wassat, composé essentiellement de bidonvilles ». Des poteaux d'éclairage public ont été complètement arrachés par la force des torrents. «Les habitants de cette commune, frontalière avec le Mali et distante d'environ 2 500 km d'Alger, à l'extrême sud du pays, en grande partie ceux de Hai El Wassat ont demandé à être relogés en urgence.
Ils demandent également, et selon la même source, «une commission d'enquête pour l'évaluation des dégâts et l'évacuation des personnes sinistrées». En attendant, des mesures urgentes doivent être prises afin de se prémunir du phénomène des inondations qui devient de plus en plus récurant comme attesté par un rapport établi par la Direction de la prévention de la direction générale de la Protection Civile. «Le territoire national soumis aux inondations qui se manifestent de façon catastrophique constituent ainsi une contrainte majeure pour le développement économique et social», a-t-on noté dans le même rapport qui rappelle que dans le recensement effectué par les services de la protection civile, une commune sur trois (485 communes) est susceptible d'être inondée en partie ou en totalité.
Ces inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices, provoquant d'importants dégâts humains et matériels. L'inventaire des inondations à travers le pays pour la période allant de 1969 à 2008 révèle qu'il n'existe pas de régions prémunies contre ce risque et que ces évènements sont imprévisibles dans le temps et dans l'espace. Les exemples ne manquent nullement s'agissant des inondations dans Grand Sud. En juillet 2012, de fortes pluies avaient causé dans le village In Gheslane relevant de la commune de In Guezzam, distant de 450 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, des dommages matériels notables. Pas moins de 25 familles nomades avaient ainsi été touchées et plusieurs têtes de bétail ont été emportées par les crues des oueds en furie. Et l'on garde toujours en mémoire, la catastrophe de Ghardaïa d'octobre 2008 qui avait fait 30 morts et plusieurs dizaines de blessés.


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