Algérie

Pluies diluviennes à Béchar: La ville a frôlé le désastre



Pluies diluviennes à Béchar: La ville a frôlé le désastre
Trente minutes d’une forte averse au cours de cette semaine dans la commune de Bechar ont suffi pour provoquer des débordements au niveau des canalisations d’assainissement et du réseau des eaux pluviales.

Ces débordements d’une grande ampleur sans précédent ont également engendré des désagréments aux piétons et aux automobilistes sur plusieurs artères de la ville.

Des quantités d’eaux usées nauséabondes ont inondé plusieurs chaussées et empêché la traversée des voies de communication, notamment au niveau des quartiers de Gouray, avenue du 5-Juillet, route de Béchar Djédid à proximité de l’abattoir communal.

Il a fallu l’intervention des offices nationaux d’assainissement des wilayas de Saïda, Sidi Bel Abbès et d’Oran appelés à la rescousse pour que la situation, qui allait inévitablement frôler le désastre, se rétablisse.

Les offices sollicités, aidés en cela par les organismes locaux tels la direction de l’hydraulique, l’office local d’assainissement, la protection civile, la direction des travaux publics et l’Algérienne des Eaux et appuyés par la mobilisation des agents qualifiés qui ont utilisé des motopompes et des hydro-cureuses, ont pu venir à bout des obstructions des conduites d’assainissement en plusieurs endroits de la ville.

Le réseau principal et secondaire des eaux pluviales, d’une longueur de 30 km, constitué de deux axes (centre-ville et Debdaba), mal entretenu a été raccordé par les services communaux au réseau d’assainissement, ce qui explique les débordements de cette ampleur pour la première fois sous l’effet de l’intensité et du volume des fortes précipitations subites et inattendues, selon une source au fait de cette aberration technique.

Mais cette forte averse a permis de dévoiler les failles et autres tares du réseau des eaux pluviales jusqu’ici négligé.

Ainsi les services de la DUCH ont été instruits par le wali de Béchar de procéder au recensement et à la localisation des points noirs et zones inondables afin de rénover ou réaliser la partie restante du réseau des eaux pluviales.

Ces précipitations ont aussi entraîné une crue au barrage de Djorf Torba d’un volume de 50 millions de m3 et dont la réserve d’eau est évaluée actuellement à 160 millions de m3.

M. Nadjah


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