Algérie

Pluies, Aïd El-Adha, baisse de l'offre L'agneau à 700 dinars le kilo



A moins de trois semaines de l'Aïd El-Adha, les viandes rouges, toutes catégories confondues, connaissent une notable flambée des prix au niveau des boucheries du marché local. Il y a à peine une semaine, le kilogramme de viande ovine (agneau) était cédé à environ 600 dinars au consommateur. Depuis ce début de semaine, les prix affichent désormais pas moins de 680 dinars et atteignent même des pics de 700 dinars le kilo chez certains bouchers. La raison : le prix d'achat en gros est passé de 580 dinars à 640 dinars le kilo. Cette tendance à la hausse des prix, les professionnels du secteur sont unanimes à l'expliquer par une «faiblesse conjoncturelle de l'offre» au détriment de la demande. Deux paramètres sont pris en compte pour expliquer cet état de fait. Le premier a trait aux dernières pluies, qui, selon nos sources, ont dissuadé une bonne partie des éleveurs de bétail de la région intérieur du pays à faire le déplacement vers le nord pour alimenter les abattoirs de la ville. La faiblesse de l'offre qui en a résulté a fait, logiquement, grimper les prix. Les rares maquignons qui ont pris le risque de faire le déplacement avec, bien évidemment, ceux de la wilaya, ne pouvaient rater une telle aubaine pour imposer leur diktat. Un incident tout à fait significatif qui s'est passé, jeudi dernier, au niveau des abattoirs d'El-Hamri à Oran, illustre la frustration et l'exaspération des bouchers, qui dénoncent un manque flagrant de stabilité du marché, pour des raisons pas toujours compréhensibles. Devant la cherté exagérée des prix, les bouchers ont tout simplement préféré boycotter le bétail proposé à la vente ce jeudi. «Les bouchers ont toujours acheté la viande ovine à la pesée. Or, cette fois-ci, on nous exige des prix qu'on affiche généralement quand il s'agit de la vente d'un animal vivant», affirment-ils. Et d'ajouter, «les prix de la viande en détail sont déjà élevés. On ne peut pas se permettre de vendre une viande trop chère aux consommateurs». Ces prix imposés comme s'ils s'agissait d'animaux vivants, les maquigons les justifient par l'éminence de la fête de l'Aïd El-Adha. C'est là le deuxième paramètre qui explique, selon les bouchers, cette flambée des prix. La période de l'Aïd El-Adha reste une période propice pour les éleveurs de moutons pour réaliser un maximum de bénéfices, car la vente ne se fait pas à la pesée. Par ailleurs, la viande surgelée n'est pas en reste de cette tendance haussière. En effet, les prix ont connu une augmentation de plus de 30 %. Les bouchers payaient auparavant la viande destinée au hachage, une des viandes les plus demandées sur le marché, particulièrement par les petites bourses, à 230 dinars le kilo. Or, actuellement, ils l'a payent à pas moins de 335 dinars le kilo. Seuls trois importateurs activent actuellement à Oran pour alimenter au «compte-gouttes» les bouchers. La surévaluation de l'euro est responsable pour beaucoup de professionnels, de la «désertion de la profession d'importateurs de viande».


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