Algérie

Plongé dans le chaos, le Mali aura du mal à remonter la pente



Déserté par les touristes et les investisseurs étrangers, miné par la pauvreté qui s'accroît, le Mali, plongé dans le chaos depuis dix-huit mois, aura bien du mal à remonter la pente, mais compte sur l'aide massive promise par ses partenaires internationaux. L'offensive de rebelles touareg début 2012, suivie d'un coup d'Etat militaire en mars, puis d'une occupation des deux tiers de son territoire par des groupes jihadistes armés et d'une intervention armée étrangère pour les en chasser, a eu raison de l'économie d'un pays, qui avant cela, était déjà classé parmi les plus pauvres au monde. Le putsch du 22 mars 2012, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, a de facto entraîné la suspension de la quasi-totalité de l'aide publique au développement, excepté l'aide d'urgence et l'aide directe à la population. L'aide publique a progressivement repris depuis que les autorités de transition de Bamako se sont engagées à organiser une élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le 28 juillet. Dans un document intitulé "Plan de relance durable du Mali", présenté le 15 mai à Bruxelles lors d'une conférence des donateurs internationaux, les autorités de Bamako soulignent que l'an dernier, "les ressources de l'Etat ont diminué de 30% et les dépenses globales de 33%". La crise a également provoqué "une contraction de l'activité économique ayant conduit le pays à une récession" ajoute le document, avec, selon le Fonds monétaire international (FMI), un taux de croissance de -1,2% contre +4,3% en 2011. Le ministère malien de l'Economie note cependant qu'une "bonne saison agricole" et l'exportation de l'or, dont le Mali reste le 3ème pays producteur en Afrique derrière l'Afrique du Sud et le Ghana, ont permis d'atténuer la baisse du taux de croissance. Le déficit de la balance des paiements s'est élevé à 75 millions d'euros en 2012 et le taux d'inflation est passé de 3,5% à 5,3%, entraînant une baisse du pouvoir d'achat, déjà bas au Mali. Tous les indicateurs sont donc au rouge, ce qui a provoqué "la fermeture de nombreux établissements hôteliers et touristiques et d'autres structures du tertiaire, le ralentissement des activités du secteur secondaire, en particulier du BTP (bâtiment et travaux publics), la diminution des investissements directs étrangers", selon le "Plan de relance durable".


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)