Algérie

PLF 2024: De la baisse de la TVA à l'amélioration du pouvoir d'achat



La baisse de la TVA, dans le cadre de la loi de finances 2024, ne cesse de susciter les espoirs d'une amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. Après la lecture des experts en économie, qui ont à l'unanimité soutenu que cette décision et d'autres encore vont améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, les organisations syndicales et associations citoyennes sont unanimes à dire que l'issue à la problématique du pouvoir d'achat réside dans la TVA, fixée à 19%, dont tout le monde revendique la réduction.C'est ce qui a été réitéré, hier, par le président de l'association Al-Amane pour la protection du consommateur, Hacène Menouar, lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. M. Menouar s'est félicité des nouveautés inscrites dans le projet de loi de finances 2024, qui prévoient des augmentations salariales pouvant atteindre dès janvier prochain les 47% et une réduction de la TVA, dont les retombées sur les prix des produits de large consommation ne sont plus à démontrer.
Mais, l'intervenant n'a pas manqué de déplorer la non-application des mesures prises par le passé. Concernant la TVA, il a critiqué la généralisation du taux de 19% sur tous les produits. Il est incompréhensible que les produits de large consommation soient alignés sur les produits de luxe, citant comme exemple les voitures, les montres et les bijoux, a-t-il considéré. «Réduire autant que possible le taux de la TVA sur les produits de large consommation tout en compensant sur les produits de luxe ou superflus», a-t-il réitéré, rappelant dans ce sillage que c'est une vieille revendication qui doit être concrétisée sous contrôle des experts de crainte que cette réduction ne profite pas au consommateur et aille bénéficier à l'informel.
Dans ce contexte, il a estimé que l'exécutif est appelé à faire un travail de fond pour appliquer un barème de variété de la TVA, tous produits confondus, et quitter la TVA unique pour tous les produits consommables et pourquoi pas l'annuler pour certains produits, tout en trouvant d'autres niches, citant la Chine et l'Europe qui appliquent une TVA allant de 7% à 28%. S'agissant des viandes, à titre d'exemple, il a proposé plus d'investissement dans ce secteur au lieu d'opter pour l'importation, estimée à 80% pour la viande blanche. Poursuivant son intervention, il a parlé d'un éventuel plafonnement des prix des légumineuses, qui ne doivent pas dépasser les 200 DA le kilogramme, considérant dans ce sillage que c'est une très bonne solution à la cherté de la vie, mais encore faut-il que cela se fasse avec expertise afin de déduire le coût réel de la production pour fixer les prix de référence, a-t-il précisé. En plus, a relevé le même intervenant, «on va devoir changer notre mode de consommation, plus sain, et évoluer aussi vers une consommation rationnelle».
Abordant la question de l'affichage des prix, M. Menouar a soutenu que cette pratique s'impose aux commerçants. C'est une obligation légale pour avoir une idée sur les prix de référence, à l'image de ce qui est appliqué dans les pays développés, a-t-il soutenu.


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