Algérie

Pleins pouvoirs à l'Anie



L'approfondissement du processus démocratique, à travers des gages de transparence de l'acte électoral, continue de figurer parmi les priorités du président de la République. C'est, certainement l'écoute des acteurs politiques qui a amené l'Exécutif à programmer pour le Conseil des ministres d'avant-hier un projet d'amendement de l'ordonnance concernant la loi organique portant régime électoral.L'importance qu'accorde le chef de l'Etat à la transparence des élections comme facteur essentiel dans le cadre d'une démarche, dont l'aboutissement est de rendre crédibles les institutions élues de la République, s'illustre à travers les instructions données et qui font ressortir le souci de faire de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), la seule instance habilitée à décider de l'exemption de la condition de parité requise sur les listes électorales.
Une responsabilité inédite dans les annales de l'Algérie indépendante, qui traduit, si besoin est, la volonté présidentielle de gagner à chaque échéance électorale, en transparence, en indépendance et en honnêteté dans la conduite des opérations de vote. Il faut dire qu'au vu du taux de participation aux dernières législatives, le chemin qui reste à parcourir, pour crédibiliser totalement le processus, est encore long. Mais ne dit-on pas qu'une marche de 1000 miles commence par un pas' Dans le cas de figure de l'Algérie, les premiers pas ont été engagés, à travers la promulgation de la Constitution, du Code électoral, objet avant-hier d'amendement pour mieux l'adapter à la réalité du terrain et garantir une large participation des acteurs politiques et des électeurs. On se souvient que ce souci a conduit le législateur à prévoir des articles spéciaux pour les premières législatives.
Un signal fort de l'intention présidentielle de donner l'opportunité à tous de figurer sur la ligne de départ. Il reste que la récente expérience électorale a fait ressortir un réel souci pour les petites circonscriptions électorales. C'est ce qui explique l'amendement qui consiste à réduire le nombre de signatures dans les régions à faible densité de population pour les candidats.
Ce point abordé en Conseil des ministres vient rappeler l'urgence de la restauration des institutions élues de la République.
Les APC et les APW constituent les derniers chantiers du redressement institutionnel entrepris par le chef de l'Etat à son arrivée à la tête du pays. Annoncées récemment par Abdelmadjid Tebboune pour avant la fin de l'année en cours, les prochaines élections locales devraient se tenir vers le mois de novembre prochain.


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