Algérie

Pleines pages : Le livre est roi



Pleines pages : Le livre est roi
Dernier virage amorcé par le livre en exposition. La fête prend fin ce samedi et après on peut, peut-être se gratter la tête. Mais qu'à cela ne viennent pas se greffer des regrets d'avoir puisé dans son bas de laine, car c'est pour la vie, un livre n'est-ce pas ' Une belle moisson comme le penseraient sûrement ceux qui attendaient cette opportunité du salon pour s'offrir des titres récoltés sur Internet, ou exigés par l'école. D'autres auront de quoi orner une bibliothèque qui ne sert qu'à embellir le plus souvent un rayonnage fait de dorure et de belle reliures, car de lecture point.
Mais voilà, une fois que les chapiteaux dressés seront enlevés et les piquets traînant encore sur des semaines au abords du lieu du rendez-vous annuel, comme à l'habitude, visibles depuis la route, que restera-t-il de cet événement qui a mobilisé les Algériens de tous bords '
D'abord, sûrement, cette union de la population circonstancielle autour de la lecture quelle que soit sa frange. Une bonne chose. Ensuite, ces rencontres avec les écrivains de sa tendance littéraire en chair et en os, comme jamais rêvé. Certainement cette opportunité de ne pas dépenser gros pour des ouvrages d'abord rares et ensuite plus chers le reste de l'année. La politique du livre ' Il est encore des leçons à tirer. Les éditeurs en prime s'expriment là-dessus. Les importateurs de livres ont aussi leur part de responsabilité quand, il est revu à la qualité de ce qui atterrit dans les conteneurs et des ouvrages demeurés sous réserve de la tutelle ou mis en veilleuse pour mille et une raisons. Une censure, parfois, qui ne dit pas toujours son nom.
Et puis ces encouragements aux jeunes talents qui tardent à pointer de la page. Alors que l'écrit donne de la graine à ceux qui se sentent la plume facile. Et ce sont toujours les mêmes qui en profitent. Car, à quoi bon promouvoir un auteur connu par delà les frontières et qui n'a nul besoin d'audimat ' Pourquoi donc ne pas en profiter lors d'ateliers, de rencontres plutôt que de ventes dédicaces même avec des ouvrages déjà parus ' Est-il aussi opportun pour tous de se faire éditer par le ministère qui passe commande à des maisons d'édition. Les unes mieux loties que d'autres lors d'événements culturels comme «L'année de l'Algérie en France», plus proche de nous «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et tout récemment encore, «Alger capitale de la culture arabe». Pourtant, il est des éditeurs qui sortent des sentiers battus, en innovant, des talents avérés, jeunes dans l'écrit qui sont à prendre en charge, devant souvent éditer à compte d'auteurs... Un salon, c'est assurément une très bonne chose, mais le réfléchir avec tous les partenaires, y compris la critique de la rue, c'est aussi bien mieux .
En attendant, place au livre roi.


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