Algérie

Plateau Saint Antoine



Qui sauvera la rue Brik Noureddine? Jadis encensée et bien entretenue, la rue Brik Noureddine au quartier Plateau Saint Antoine, a été transformée en décharge sauvage. Selon les riverains, le propriétaire du lot n° 5 ayant procédé à la démolition de son immeuble, les lieux ont vite été transformés en dépotoir. Cette situation n’ayant pas l’air de prendre fin, les habitants assurent avoir alerté toutes les instances avant de s’adresser à la presse. Sur place, nous avons constaté qu’effectivement d’importantes quantités de détritus, de rejets et d’objets hétéroclites y ont été abandonnés. Interpellés, des riverains assurent que cette situation dure depuis plus de quatre mois et que les éboueurs ne passent presque plus par cette rue. Ceci fait que depuis la démolition de l’immeuble du n° 5, les gens se sont mis à se débarrasser des objets gênants en les jetant parmi les décombres. A quelques mètres à peine de l’immeuble rasé, la belle résidence de Caïda Halima,une mécène de la région que les Oranais vénèrent encore, subit à son tour l’insulte du temps et la prédation des hommes. Le joli portail en bois noble de ce qui fut une merveille architecturale est en partie calciné du fait de l’inconscience des hommes. La porte d’entrée n’a pas non plus échappé à la décadence et des voisins n’hésitent plus à y déposer leurs ordures et autres saletés. Interrogés, des riverains que cette descente aux enfers inquiète parce qu’elle empoisonne l’atmosphère et risque de porter atteinte à la santé des petits pensionnaires de l’unique crèche du quartier, située à moins de 20 m des tas d’immondices, rejettent la responsabilité de cette dégradation rampante sur le propriétaire de l’immeuble démoli qui refuserait d’écouter leurs doléances et d’agir en conséquence. Les rues Briki Noureddine et Ould Caïd Setti relevant de la compétence territoriale du secteur urbain Sidi El-Bachir, quelles dispositions prendront les responsables et le propriétaire de l’immeuble démoli pour répondre aux attentes des citoyens et, pourquoi pas, sauver la belle résidence de Caïda Halima?


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