Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agit nullement d'une
coupure du service pour défaut de paiement, ni d'un cas particulier qui fait
exception. Les abonnés d'Algérie Télécom de la rue Kellouch
Medjadi (ex-rue d'Auvergne) au quartier de Plateau ne
le savent que trop bien. La défaillance est due à un vol de câble, perpétré au
niveau du réseau souterrain, un phénomène devenu malheureusement de plus en
plus récurrent. Mais ceci « n'explique pas pour autant une aussi longue durée (quatre
mois) sans que les services techniques concernés ne procèdent au remplacement
du câble endommagé», soutiennent les abonnés pénalisés.
Les incessants allers-retours vers l'agence commerciale (ACTEL) «Abane Ramdane» n'ont servi à rien
si ce n'est à confirmer «l'impuissance assumée» des services concernés à
prendre en charge dans des délais raisonnables le problème. « Le remplacement
du câble endommagé doit passer par une procédure qui dépend d'Alger », affirment
les mêmes sources, citant des responsables de l'ACTEL.
En plus du téléphone, les abonnés d'Algérie Télécom sont également privés
d'internet, vu que ce dernier service dépend de la
disponibilité du premier. Une double sanction qui a contraint des dizaines, voire
des centaines d'abonnés d'AT à résilier leurs
contrats faute d'un service qui garantit « un minimum requis de qualité et de
considération.» «On dirait que le contrat qui nous lie à Algérie Télécom se
limite uniquement au paiement des frais d'abonnement, alors qu'en réalité, le
fournisseur du service est censé aussi assurer un minimum de qualité en matière
de prestation. Cette obligation de prestation porte aussi bien sur la qualité
du débit contractuel que sur la prise en charge rapide des pannes techniques
que peut subir le réseau », affirment les abonnés. Ce défaut de qualité a
poussé beaucoup d'accros au service internet à se
rabattre sur les opérateurs internet du réseau sans
fil. Une option qui reste, toutefois, encore trop chère pour être accessible à
tous.
Les couacs d'Algérie Télécom ne se limitent pas uniquement aux problèmes
générés par les actes de vandalisme du réseau. Le problème des dérangements y a
également sa part en dépit de tous les efforts entrepris par l'opérateur pour
renouveler son réseau vétuste. A noter que le réseau téléphonique d'Algérie
Télécom fait souvent l'objet d'actes de vandalisme et de vol de la part de
réseaux qui se sont spécialisés dans le trafic du cuivre. Un trafic juteux dont
le chiffre d'affaires se pèse en milliards perdus chaque année par Algérie
Télécom.
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Posté Le : 05/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com