? Une campagne pour la plantation de près de 1.000 arbres au niveau de l'ancienne décharge d'El Kerma destinée à être transformée en un jardin citadin a été organisée samedi par la direction locale de l'environnement avec la participation de représentants d'institutions et de la société civile. Cet espace, anciennement consacré pour recevoir les déchets de la partie centre et est de la wilaya d'Oran, est en cours de réhabilitation, avec les perspectives de le transformer en parc urbain, explique la chargée de communication de la direction locale de l'environnement, Aïcha Mansouri.Les déchets de cette ancienne décharge ont été enfouis sur place et l'espace, s'étendant sur 85 hectares, a été nivelé et couvert avec de la terre végétale, note Mme Mansouri, ajoutant que cette campagne vise à planter des arbres pourtournant cet espace, en attendant que le sol «encore très vulnérable» puisse dégager tous le biogaz que les déchets organiques génèrent. «Le dégazage peut prendre encore une dizaine d'années», a fait savoir la même responsable, notant que l'ancienne décharge est déjà au repos depuis 2012, suite à la réception du centre d'enfouissement technique (CET) de Hassi Bounif.
Les pouvoirs publics avaient opté, au début des années 2010, pour la mise en place des CET. Un programme pour l'éradication des décharges à ciel ouvert a été, dès lors, adopté et mis en ?uvre, rappelle-t-on. Il y a lieu de signaler que les travaux de la première tranche du projet de réaménagement de la décharge d'El Kerma ont été achevés.
Lors de son inspection du chantier du projet d'aménagement de la décharge dont la première partie relative à l'élimination complète de la pollution est achevée, l'ex-ministre de l'Environnement Nassira Benharrats a instruit la direction de l'environnement et les responsables locaux d'effectuer une étude sur l'éradication de toutes les sources de pollution afin de procéder aux travaux de la seconde partie liée à la transformation de leurs lieux en jardins, espaces verts et aires de jeux. Les travaux de réaménagement de l'ancienne décharge d'El Kerma seront réalisés en deux phases, dont la première a été officiellement lancée fin septembre 2019, en présence de l'ex-ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, à l'époque Mme Fatima Zohra Zerouati.
Etendu sur une superficie de 85 ha, le site a bénéficié dans le cadre de la première phase de réaménagement d'une opération de dépollution consistant au traitement des talus de déchets de 8 mètres de hauteur accumulés au fil des ans sur le site. Il est également question de «séparer les plans d'eau» en effectuant des aménagements afin «de récupérer les eaux via des canaux de drainage vers des bassins de rétention» et ce, dans l'objectif de sauvegarder l'équilibre fragile de l'écosystème de cette zone classée.
Cette première phase est ponctuée par la délimitation du site à travers l'aménagement d'une clôture de protection. Une enveloppe de 880 millions de dinars (88 millions de centimes) a été consacrée à cette première phase. La politique et les ambitions actuelles veulent, en effet, que l'ancien site de la décharge d'El Kerma soit reconverti en un parc écologique, avec notamment un lieu de loisirs et de divertissements et une forêt urbaine. Le site sera ainsi réintégré dans le paysage immédiat afin de lui donner une vocation éco-touristique grâce à la valeur ajoutée dont il bénéficiera en terme d'aménagements. Une mission qui exige des moyens et des équipements de haut niveau, notamment les outils de relevage surtout lors qu'on sait que la géante décharge d'El Kerma s'étale sur une superficie de pas moins de 85 ha.
Ainsi une enveloppe globale de 150 milliards de centimes, puisée du Fond National de l'Environnement et du Littoral (FNEL) a été débloquée par le ministère de l'Environnement pour la réhabilitation de cette décharge qui, rappelle-t-on, a suscité, dans le passé, le mécontentement de nombreux riverains, avant d'être fermée. Cette décharge a été à l'origine de graves préoccupations sanitaires pour les riverains. Avant d'être fermée, les déchets domestiques brûlés à l'air libre étaient à l'origine de la hausse du nombre de maladies respiratoires parmi les populations habitant les périmètres alentour.
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Posté Le : 15/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS Et D B
Source : www.lequotidien-oran.com