Selon une étude américaine, vivre à proximité des arbres est associé à un risque plus faible de développer une maladie cardiovasculaire.
Les bienfaits de la végétalisation des villes sont nombreux: lutte contre la pollution, réduction de l'accumulation de chaleur, amélioration de la biodiversité.
Selon une étude de l'université de Louisville publiée dans l'American Journal of Physiology, vivre à proximité des arbres aurait également un impact sur le fonctionnement des vaisseaux sanguins et pourrait ainsi compenser les effets négatifs de la pollution atmosphérique. D'autres études avaient déjà montré une corrélation entre proximité des espaces verts et baisse de la tension artérielle et du risque de maladie cardiaque. Mais c'est la première fois que le lien entre santé vasculaire, espaces verts et pollution est exploré.
"Bien que nous sachions depuis longtemps que l'exposition à la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur nos vaisseaux sanguins, cette étude montre que ceux qui vivent dans des quartiers plus verts peuvent être moins touchés", déclare Aruni Bhatnagar, professeur de médecine, directeur de l'UofL Christina Lee Brown Envirome Institute et principal auteur de cette étude.
- Rendre les quartiers plus verts pour limiter les effets de la pollution sur la santé
Dans cette nouvelle étude les chercheurs ont évalué la rigidité artérielle de 73 individus présentant un risque de maladie cardiovasculaire modéré à élevé, en prenant en compte l'indice de végétation et le niveau d'ozone dans leur environnement direct. L'étude a montré que lorsque les niveaux de particules et d'ozone étaient élevés, les individus présentaient également des niveaux plus élevés de rigidité artérielle. Ceux habitant des zones plus boisées avaient en revanche une meilleure fonction des vaisseaux sanguins. Les arbres et autres végétaux ont ainsi la capacité de compenser le dysfonctionnement vasculaire causé par la pollution de l'air, ont expliqué les chercheurs.
"Ces résultats indiquent que vivre dans des espaces verts peut être propice à la santé vasculaire et que les effets [favorables] de la verdure peuvent être attribuables, en partie, à une exposition atténuée aux polluants atmosphériques tels que [les particules] et l'ozone", résume Daniel Riggs , Biostatisticien de l'UofL. "Par conséquent, un moyen de prévenir les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur la santé peut être de rendre les quartiers plus verts.", ajoute le chercheur.
Photo: © Jay Dobkin
Par Esther Buitekant
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Posté Le : 27/01/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Par Esther Buitekant - Publié le 26/01/2021
Source : https://www.geo.fr/