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Planète - UNE QUARANTAINE D’ENFANTS PARMI LES VICTIMES DE NAUFRAGES EN MÉDITERRANÉE. Réfugiés: plus de 700 morts en une semaine



Planète - UNE QUARANTAINE D’ENFANTS PARMI LES VICTIMES DE NAUFRAGES EN MÉDITERRANÉE. Réfugiés: plus de 700 morts en une semaine




Les membres de la communauté internationale sont d’accord pour lutter contre l’immigration clandestine et fédérer leurs efforts dans la lutte contre la crise des réfugiés. Mais ils ne sont pas d’accord sur les réponses à apporter en amont, en s’attaquant aux sources de cette tragédie.

La mer Méditerranée a été le théâtre d’une nouvelle tragédie cette dernière semaine, durant laquelle plus de 700 personnes auraient disparu, selon le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). L’institution onusienne parle de “situation chaotique” et évite d’avancer des chiffres qui, aujourd’hui, mettent encore la communauté internationale pleinement devant ses responsabilités.

“Nous ne saurons jamais leur nombre exact, nous ne connaîtrons jamais leur identité, mais les survivants disent que plus de 500 personnes sont mortes” dans ce naufrage de plusieurs barques de fortune au large du canal de Sicile, où plus de 2.000 personnes ont été secourues par les gardes-côtes italiens, a écrit sur Twitter Carlotta Sami, une porte-parole du HCR.

Les témoignages rapportés par la presse italienne sont édifiants et parlent d’eux-mêmes quant à l’ampleur du drame, plus que tous les chiffres enregistrés. Les victimes avaient été entassées dans la cale et le pont, à bord de bateaux de pêche délabrés, en provenance de Sebratha, une ville côtière libyenne infestée par les passeurs, dont certains sont directement liés à la nébuleuse terroriste autoproclamée État islamique (Daech). Car ce mouvement terroriste trouve en la traite des humains un autre moyen de financer ses activités criminelles en Libye.

Selon le quotidien italien La Répubblica, ils étaient plus de 1.100 personnes à avoir embarqué à bord de ces bateaux. Une fois arrivés près des côtes italiennes, les passeurs les ont transférés sur de petites barques de pêche qui n’ont pas résisté au poids du nombre important de personnes à bord. Les bateaux avaient commencé à prendre l’eau, créant un vent de panique, provoquant la panique chez leurs occupants qui, selon les témoignages des survivants, se sont noyés en sautant dans l’eau dans “l’espoir d’atteindre le bateau” qu’ils venaient de quitter quelques minutes auparavant.

“Beaucoup se sont noyés dans cette première phase”, tandis que les autres ont péri dix minutes après, n’ayant pas pu remonter dans le bateau d’un des passeurs, un “Soudanais identifié et arrêté par l’équipe de Raguse à son arrivée à Pozzallo”, selon la presse locale.

Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont également disparu en mer, après le naufrage de leur embarcation.

Selon les chiffres officiels des autorités italiennes, les gardes-côtes italiens ont secouru plus de 13.000 personnes pour cette seule dernière semaine de mai.

Hier matin, l’agence de presse italienne Ansa a fait état d’une soixantaine de corps récupérés, dont trois bébés.

“Les cadavres récupérés en mer sont ceux de 36 femmes, 6 hommes et 3 enfants dont l’âge varie entre six mois et deux ans. Parmi les survivants, il y a 419 hommes, 138 femmes et 72 enfants de différentes nationalités (Pakistan, Libye, Erythrée, Sénégal, Nigeria, Syrie, Maroc et Somalie)”, lit-on sur le site de l’agence Ansa.

Certains des réfugiés et des migrants arrivés à Calabre, en Italie, ont été sauvés à proximité des côtes libyennes.

Selon le HCR et les autorités de Rome, plus de 40.000 personnes ont débarqué en Italie entre janvier et fin mai. Ce chiffre est appelé à augmenter durant les mois à venir, en raison du beau temps durant l’été qui approche et le climat d’instabilité persistant en Libye, d’où transitent la plupart des réfugiés et des migrants vers l’Europe.


Photo: L’embarcation a coulé en quelques minutes, sous les yeux des gardes-côtes italiens. © D. R.

Lyès Menacer







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