Le prix Sophie de l'environnement et du développement durable, créé par un auteur norvégien à succès, a été attribué mercredi à Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle française, pour «sa lutte infatigable et téméraire contre la cupidité à l'origine de problèmes humains et écologiques».
«Nous avons aujourd'hui un système économique en conflit avec les limites que la nature nous a imposées», a annoncé la Fondation Sophie, qui décerne ce prix doté de 100.000 dollars.
«Eva Joly affiche une compréhension globale de la façon dont une économie verte, débarrassée de la corruption et de la spéculation financière, pourrait être une piste économique, sociale et environnementale. Une fois encore, Eva Joly (...) se distingue comme une source majeure d'inspiration», a-t-elle ajouté.
La lutte de Joly contre les paradis fiscaux récompensée
Agée de 68 ans, l'ex-juge franco-norvégienne s'est rendue célèbre pour avoir instruit l'affaire Elf qui a fait trembler une partie du monde politique et économique français dans les années 1990. Aujourd'hui candidate à la présidentielle française pour le mouvement écologiste EELV, elle a fait de la lutte contre les paradis fiscaux un cheval de bataille.
«Chaque année, plus de 1.000 milliards de dollars sont cachés dans des juridictions du secret, souvent appelées paradis fiscaux, dont une grande partie en provenance de pays en développement», a noté la Fondation Sophie.
«Joly met en lumière la façon dont le recours croissant à des paradis fiscaux entrave le développement et appelle cela une forme moderne de colonialisme», a-t-elle ajouté.
Fondé en 1997 par l'écrivain norvégien Jostein Gaarder, auteur du roman à succès «Le Monde de Sophie», et son épouse, le prix Sophie devrait être remis le 13 juin, entre les deux tours des élections législatives françaises qui se dérouleront le 10 et le 17.
Décerné pour la 15e fois, il a dans le passé récompensé l'écologiste kényane Wangari Maathai en 2004, également couronnée du Nobel de la paix cette année-là, la représentante canadienne des Inuits Sheila Watt-Cloutier (2005), le journaliste australien John Pilger (2003) ou encore le mouvement Attac (2001).
© 2012 AFP
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Posté Le : 23/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : 2012 AFP du mercredi 21 mars 2012
Source : 20minutes.fr