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Planète (Tuvalu/Océanie) - COP26: Un ministre des Tuvalu se filme les pieds dans l’eau pour alerter sur la montée des océans



Planète (Tuvalu/Océanie) - COP26: Un ministre des Tuvalu se filme les pieds dans l’eau pour alerter sur la montée des océans


DISCOURS: Simon Kofe n’a pas hésité à se mouiller pour envoyer un message fort aux dirigeants du sommet sur le climat

Il y aura eu lors de cette COP26 des discours particulièrement marquants. Après celui de la jeune kényane Elizabeth Wathuti la semaine dernière qui avait supplié les dirigeants du monde entier d’ouvrir leur cœur ou encore celui de la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, c’est le ministre des Affaires étrangères de l’archipel des Tuvalu qui a marqué les esprits ce mardi. Simon Kofe a filmé son discours pour la conférence internationale sur le climat littéralement les pieds dans l’eau de l’océan pacifique où se trouve son Etat.

«Nous sommes en train de couler mais le reste du monde aussi», a-t-il déclaré, face à son pupitre, son costume cravate mouillé jusqu’aux genoux. «Le changement climatique et la montée du niveau de la mer sont mortels, ils sont une menace existentielle pour Tuvalu et les Etats composés d’atolls. Que nous en ressentions l’impact maintenant, comme c’est notre cas aux Tuvalu, ou dans 100 ans: nous finirons tous par vivre un jour les effroyables effets de cette crise climatique», a-t-il averti.

«Nous n’allons pas attendre que le monde se mette d’accord pour agir»

Au nom des huit îles et 12.000 habitants des Tuvalu, Simon Kofe appelle à la neutralité carbone au milieu du siècle, à rendre «réalisable» la limite du réchauffement à 1,5°C, à «la mobilisation en urgence des financements climatiques nécessaires pour faire face aux dommages» déjà subis par nombre de pays, ainsi qu’à «une plus grande responsabilité des peuples et pays dans la préservation de la Terre».

«Mais nous n’allons pas attendre que le monde se mette d’accord pour agir. Nous regardons l’avenir en face et nous préparons au pire: à la disparition de notre territoire et à la nécessité pour notre peuple de partir», a-t-il néanmoins ajouté. «Nous recherchons des voies légales audacieuses pour nous assurer que les frontières maritimes existantes des Tuvalu resteront intactes et que nous serons reconnus et souverains même si notre territoire a disparu sous l’effet du changement climatique».

Quelque 200 délégations se penchent pendant deux semaines depuis début novembre à Glasgow, en Ecosse (Royaume-Uni), sur la manière de limiter, comme le prévoit l’accord de Paris de 2015, le réchauffement de la planète bien en deçà de 2°C, et si possible à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Chaque dixième de degré supplémentaire de réchauffement compte et entraîne son lot de conséquences, canicules, incendies ou inondations.



Photo: COP26 : Un ministre des Tuvalu se filme les pieds dans l’eau pour alerter sur la montée des océans — 20 Minutes

M.F avec AFP


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