Sélection: La lutte écologique n’a pas toujours été une évidence; elle a pris du temps à s’imposer, notamment grâce à des figures précurseures. Voici trois modèles pour s’engager en faveur de la planète.
► Jane Goodall, la transformation de la perception de la vie sauvage
Voilà une grande dame de 89 ans, qui a marqué l’histoire en étudiant les chimpanzés de Gombe, en Tanzanie, dès 1960, et que L’Hebdo avait rencontrée en octobre 2021. Les découvertes de Jane Goodall, éthologue britannique et messagère de la paix auprès de l’ONU, ont contribué à transformer la perception de la frontière entre l’homme et l’animal, plus ténue qu’on ne le pensait.
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Le journaliste Valentin Pringay l’a sollicitée pour qu’elle présente les dix personnes sur lesquelles elle s’appuierait pour «refaire le monde»: il en ressort un livre original dont Jane Goodall est le fil rouge, dans lequel on rencontre le descendant de la nation cherokee Mac Hall, le producteur du film La sagesse des pieuvres, Craig Foster, ou le spécialiste des babouins Anthony Collins, qui travaille dans le Jane Goodall Institute qu’elle a fondé.
→ Refaire le monde avec Jane Goodall, Actes Sud, 192 p., 16,90 €
► Vandana Shiva, la protection à tout prix de la forêt
De son enfance dans les forêts de l’Himalaya entourée de militants contre l’exploitation commerciale des arbres, à son combat contre les OGM, et son activisme aux sommets internationaux, Vandana Shiva raconte son itinéraire singulier dans son autobiographie parue en octobre.
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Militante pour faire reconnaître la place prépondérante des femmes dans la sauvegarde de la forêt, celle qui a reçu le «Nobel alternatif» en 1993, invite à abandonner le rapport marchand envers la nature. Très critique de l’orientation de la Banque mondiale et de la «révolution verte» qui a transformé l’agriculture, Vandana Shiva n’a de cesse de dénoncer l’accaparement des ressources de pays du Sud par des entreprises occidentales, survenu depuis la mondialisation.
→ Mémoires terrestres, traduit de l’anglais (Inde) par Marin Shaffner, Rue de l’échiquier, 224 p., 22 €
► Jean Bastaire, la sobriété heureuse
Il est considéré comme l’un des précurseurs, en France, d’une pensée écologique chrétienne. Voilà ce que rappellent, dans le livre hommage qu’ils consacrent à Jean Bastaire, le philosophe Fabien Revol et le rédacteur en chef de la revue Études, le jésuite François Euvé. Certes, ce catholique «n’était pas un théologien professionnel» mais son œuvre importante s’inscrit dans le sillage de Saint François d’Assise, avant l’encyclique Laudato si’.
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Dans ses livres, notamment Le Chant des créatures (Cerf) et Le Salut de la création (Desclée de Brouwer), publiés en 1996, Jean Bastaire souscrit à une «communauté de destin» entre tous les êtres vivants. Une éthique écologique qui prend tout son sens aujourd’hui et que l’on pourrait nommer, dix ans après la mort de Jean Bastaire, sobriété heureuse.
→ Jean Bastaire l’écologiste. Hommage à un pionnier, Salvator, 224 p., 18 €
Photo: Vandana Shiva. NAVDANYA
Pour accéder et lire les articles citéés en annexe: https://www.la-croix.com/planete/Trois-figures-inspirantes-agir-climat-2023-11-18-1201291299
La Croix, Marine Lamoureux avec Xavier Renard et Capucine Taconet
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Posté Le : 23/11/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : La Croix, Marine Lamoureux avec Xavier Renard et Capucine Taconet, le 18/11/2023
Source : https://www.la-croix.com/