La synthèse de près de 200 études mettant en lien pollution routière et taux de mortalité a confirmé les dégâts causés sur la santé, relaye The Guardian, ce vendredi 21 avril.
Depuis longtemps, nous savons que la pollution de l’air est nocive. Il y a près d’un an, en mai 2022, la Commission sur la pollution et la santé de la revue médicale Lancet estimait qu’environ une mort prématurée sur six à travers le monde y était directement liée. Ce vendredi 21 avril, The Guardian s’est fait l’écho d’un examen international conduit par le Health Effects Institute (HEI) des États-Unis. Celui-ci établit d’étroits liens entre le fait de respirer la pollution routière pendant plusieurs années et l’augmentation de la mortalité.
Pour obtenir ce résultat, ont été analysées un certain nombre de données figurant dans près de 200 études. Toutes mettaient en lien la relation entre la pollution de l’air observée pendant plusieurs années dans certains quartiers, certaines villes ou agglomérations, ainsi que les taux de mortalité enregistrés.
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Des études qui n’ont pas négligé de recenser les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques, les cancers du poumon, ainsi que les problèmes respiratoires. Selon les informations citées par le quotidien britannique, le lien qu’entretiennent ces taux de mortalité avec la pollution atmosphérique causée par le trafic routier a été examiné de près, mais ont aussi été prises en compte les différentes données communiquées l’an dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"Les réglementations sur la qualité de l’air et les améliorations des technologies de contrôle des émissions des véhicules ont contribué à des diminutions", a observé le Dr Hanna Boogaard, qui a dirigé cet examen international, citée par The Guardian. Toutefois, la spécialiste a ensuite nuancé ses propos en arguant que de telles améliorations "ne compens[aient] pas entièrement la croissance et la congestion accrue des véhicules à moteur à travers le monde."
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Dans l’avenir, le trafic continuera, en dépit du passage à l’électrique, de produire de la pollution, notamment à cause de l’usure des routes, des pneus, mais aussi – dans une mesure moindre – des freins. Lors de cet examen international, les spécialistes ont déploré le fait que très peu d’études aient, à ce jour, abordé cette problématique. "Les preuves [dont nous disposons] sont très claires, a résumé Barbara Hoffmann, de l’université de Düsseldorf, ayant participé à cette étude. Le trafic routier ne tue pas seulement par le biais des accidents, mais aussi par la pollution de l’air que les véhicules émettent."
Photo: Dans l’avenir, le trafic continuera, en dépit du passage à l’électrique, de produire de la pollution. © TF3000 / Pixabay
Pour accéder et lire les articles cités en annexe: https://www.geo.fr/environnement/respirer-la-pollution-routiere-pendant-plusieurs-annees-augmente-la-mortalite-confirme-la-synthese-de-200-etudes-214394
CHARLINE VERGNE
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Posté Le : 23/04/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : CHARLINE VERGNE - Publié le 21/04/2023
Source : https://www.geo.fr/