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Planète - Réchauffement climatique: Le monde n'est pas prêt à affronter les futurs méga-incendies, avertit l'ONU


Planète - Réchauffement climatique: Le monde n'est pas prêt à affronter les futurs méga-incendies, avertit l'ONU


INCENDIES: Le nombre d’incendies catastrophique devrait augmenter entre 9 et 14 % d’ici 2030

Les humains commencent certes à voir le bout du tunnel Covid-19, mais ils sont encore loin d’être au bout de leurs peines. L’ONU a averti que le monde n’était pas prêt à faire face aux incendies exceptionnels qui devraient augmenter d’ici la fin du siècle en raison du réchauffement climatique. Les méga-feux survenus en Australie ou en Californie et jusqu’en Arctique, ravageant forêts et habitations sur leur passage n’étaient en fait qu’un début, prévient le rapport de l’ONU-Environnement et du centre GRID-Arendal publié mercredi.

Les incendies, naturels, accidentels ou provoqués, ne sont pas directement causés par le réchauffement de la planète, mais les épisodes de plus en plus fréquents et intenses de sécheresses et de canicules créent des conditions particulièrement propices à leur développement. «Même en mettant en place les efforts les plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète subira une hausse dramatique de la fréquence des conditions favorisant les incendies extrêmes», estime le rapport.

- Augmentation exponentielle des incendies catastrophiques

Même si le monde parvenait à limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif principal de l’accord de Paris, le nombre d’épisodes d’incendies catastrophiques comme ceux qui ont ravagé l’Australie pendant l’été austral 2019-2020 ou l’Arctique en 2020, devrait augmenter entre 9 et 14 % d’ici 2030, entre 20 à 33 % d’ici 2050, et entre 31 et 52 % d’ici 2100.

Ces chiffres ne concernent que les incendies les plus exceptionnels, qui en théorie ne se produisent qu’une fois tous les 100 ans et qui se produiraient ainsi un peu plus souvent. «Ce sont des événements à faible probabilité et cela accroît leur probabilité légèrement», explique l’un des auteurs, Andrew Sullivan, de l’agence australienne CSIRO. Cependant, «il est probable que les épisodes moins extrêmes augmentent tout autant», a-t-il ajouté.

- Réduire le risque en gérant mieux les combustibles

Les incendies représentent actuellement un danger pour les êtres vivants: inhalation de fumée, dégradation des sols et pollution de l’eau, destruction des habitats de nombreuses espèces. Sans oublier l’aggravation du réchauffement climatique en raison de la destruction des forêts, cruciales pour absorber le carbone que nous émettons.

Si le risque d’incendies ne peut être éliminé, il peut en revanche être réduit, insiste le rapport. En particulier en améliorant la gestion des «combustibles» (à savoir tout ce qui peut brûler), déterminant dans le comportement d’un incendie avec les conditions météo (chaleur et sécheresse qui se multiplient avec le réchauffement) et la topographie.

- Argent mal utilisé

Pourtant, «la réponse des gouvernements face aux incendies est de mettre de l’argent au mauvais endroit», regrette la patronne de l’ONU-Environnement Inger Andersen dans un communiqué. Selon le rapport, les coûts des dommages causés par les feux sont largement plus élevés que les investissements pour les combattre, dont la plus grande part concerne aujourd’hui la réaction aux feux déjà démarrés (pompiers, évacuations).

Un déséquilibre qu’il faut corriger en investissant dans la prévention: réduire les activités pouvant causer des départs de feux, mieux gérer les végétaux morts restés au sol, débroussailler autour des habitations, modifier l’aménagement du territoire…




Photo: Des moutons paissent dans un champ enveloppé de brume de fumée près de Burragate, en Australie, le samedi 11 janvier 2020. — Rick Rycroft/AP/SIPA

M.F avec AFP
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