Le fameux modèle scandinave ne cesse de faire des adeptes dans tous les domaines de la vie. Et pour cause, il fait bon vivre dans les pays nordiques. Notamment à Copenhague, devenue la nouvelle capitale fétiche des cyclistes. Cette année, elle remporte le maillot jaune devant l’iconique ville d’Amsterdam, selon le palmarès de Copenhagenize Design.
En France, le vélo a encore du chemin à faire avant de métamorphoser nos villes opprimées par l’automobile. Le concept du «vélib» (vélo en libre service) a débarqué à Lyon depuis plus d’une décennie. Il n’a pas tardé à coloniser le macadam de toutes les grandes villes de l’hexagone. Malheureusement, les infrastructures urbaines peinent encore à l’intégrer convenablement dans le réseau des transports, et le trafic reste largement saturé par la voiture. Pourtant, le vélo est la grande solution de désengorgement et de lutte contre la pollution. À pédales, un citadin ne pollue pas, ne fait pas de bruit et en prime, il est en moyenne plus rapide qu’un automobiliste sur les trajets de moins de huit kilomètres.
«On a été d’une redoutable efficacité pour aménager et adapter les villes à la voiture depuis les années 1950. À présent, il faut faire la même chose avec le vélo» déclare Véronique Michaux, secrétaire générale du Club des villes et territoires cyclables.
À Copenhague, tout est fait pour faciliter et encourager la vie à bicyclette. 63 % des copenhagois se mettent en selle pour assurer leurs trajets de tous les jours.
«Le vélo c’est un vrai moyen de transport. On l’utilise pour se rendre efficacement d’un point A à un point B, et non pour se divertir ou pour faire du sport»
Le vélo s’est complètement démocratisé, à tel point que les élus pédalent comme tous les autres citoyens. En effet, il existe un «vélo officiel du parlement», utilisé en tant que véhicule de fonction par l’ensemble des députés. L’option «vélo» s’explique aussi par sa rationalité économique. Au Danemark, la voiture est lourdement surtaxée à hauteur de 180 %, ce qui justifie la faible proportion de son utilisation. Seulement 22% des ménages possèdent une automobile.
Plus on construit de route, plus les automobilistes s’y amassent. De la même façon, plus on multiplie les pistes cyclables et plus les vélos les investissent. C’est mathématique! Pour motiver le choix du vélo, il faut mettre en place des infrastructures fiables. La capitale Danoise compte plus de mille kilomètres de pistes séparées des routes et exclusives aux vélos. Récemment, un pont réservé aux cyclistes a été inauguré, il serpente majestueusement au dessus du port. Considéré comme une nouvelle icône de la ville, il se fait baptiser « the snake » en raison de sa forme sinueuse.
«Nous réalisons beaucoup d’études sur les avantages du vélo. Elles nous apprennent qu’à court terme, on économise des coûts dans le domaine de la santé, les gens sont moins stressés et il y a moins de retard au travail. Un nouveau kilomètre de voie réservée est remboursé à la société en cinq ans» annonce fièrement Mikael Colville-Andersen, PDG de Copenhagenize Design (entreprise qui offre des conseils aux villes désirant développer leurs infrastructures cyclistes).
D’un point de vue ergonomique, l’important pour un cycliste est d’entretenir une allure régulière, et de n’être pas systématiquement stoppé par des obstacles ou par des feux rouges.
La dernière innovation développée par la ville de Copenhague offre un confort supplémentaire aux usagers: un ingénieux système de lumière implanté dans la chaussée permet d’indiquer aux cyclistes qu’ils roulent à la bonne vitesse pour se synchroniser avec le prochain feu tricolore.
À n’en plus douter, l’avenir des citadins se trouve sur la selle d’une bicyclette, «on partira de bon matin, on partira sur les chemins», avec Paulette peut-être?
Espérons qu’avoir la tête dans le guidon sera bientôt la plus commune des solutions!
Melanie Zak
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Posté Le : 29/04/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: 24 avril 2017 / par Melanie Zak
Source : lareleveetlapeste.fr