Célébré hier, le Jour méditerranéen de la côte a été l’occasion pour les spécialistes de tirer, encore une fois, la sonnette d’alarme concernant les dangers auxquels sont exposées les zones côtières et plus spécialement celles de la rive sud de la Méditerranée.
Intervenant, hier, lors de la célébration de la Journée dédiée à la Méditerranée, Cherif Rahmani a déclaré que, «l’Algérie ne peut plus tourner durablement le dos à la mer et ignorer son patrimoine».
Pour cette année, l’Algérie chapeautera les programmes spécifiques au thème de la protection de la Méditerranée, frontière maritime de 22 pays riverains et appartenant à trois continents. Cette région est aussi la plus fragile au monde, alertent les spécialistes.
A ce propos M. Cherif Rahmani dira que la zone menacée, subit le poids démographique, l’accroissement des établissements humains ainsi que les activités économiques et les flux touristiques.
Ainsi, 33% de la population méditerranéenne vit sur 13% de la superficie des pays riverains comme la population des régions côtières est passée de 95 millions en 1970 à 143 millions en 2000, et pourrait atteindre 200 millions en 2030. Ceci alors que le nombre des villes a pratiquement doublé en un demi-siècle a rappelé le ministre.
Il citera, par ailleurs, les dangers qui menacent les côtes au quotidien tels que l’artificialisation des sols qui progresse à un rythme jugé inquiétant, les rejets agricoles, industriels et domestiques ainsi que la surexploitation des ressources en eau et les érosions côtières.
Cherif Rahmani mettra aussi en évidence le fait que 104 espèces en danger ont été recensées dans la zone, en plus de la baisse des stocks en danger.
«Devant l’ampleur des menaces, la communauté des Nations méditerranéennes se devait de mettre un terme à la dégradation et faire reculer les menaces. Les pays concernés ont mis en place des instruments légaux et institutionnels», a déclaré le ministre notant, en outre, que l’Algérie mène depuis une quinzaine d’années une politique volontariste de protection et de valorisation du littoral.
Il évoquera en outre notamment l’adoption par l’Algérie en 2002 de la loi relative à la protection et à la valorisation du littoral, la création du commissariat national du littoral, du fond du littoral ainsi que l’élaboration des plans d’aménagement côtiers.
Selon le ministre, toutefois, beaucoup reste à faire, en dépit des différents programmes et modes de financement ainsi que du programme d’épuration des eaux rejetées mis en place.
Ce dernier consiste en une prise en charge des eaux usées d’une capacité de 600 millions de m3 par an et qui a été lancé dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur de l’eau et de l’assainissement. Il est destiné à assurer le traitement de 90% des affluents en 2014.
Le ministre assurera aussi que l’avenir appartient à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC).
La célébration, expliquera le ministre, sera aussi l’occasion d’aller vers des actions de sensibilisation des populations et la promotion des programmes d’éducation environnementale.
Cette année, sera mise en valeur l’initiative pour la Méditerranée et la mer noire dans le cadre du développement de la gestion intégrée des zones côtières.
F.-Zohra B.
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Posté Le : 26/09/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : F.-Zohra B.
Source : LeSoirdAlgerie.com du lundi 26 septembre 2011