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Planète - Presque aucun endroit sur Terre n'est à l'abri de la pollution de l'air, préviennent les scientifiques



Planète - Presque aucun endroit sur Terre n'est à l'abri de la pollution de l'air, préviennent les scientifiques


Selon une étude inédite, quasiment aucune zone de la Terre n'est épargnée par la pollution de l'air. Les microparticules sont responsables de la mort de huit millions de personnes chaque année.

La pollution de l'air enveloppe tous les endroits sur Terre, même les plus isolés. C'est ce qui ressort d'une étude inédite réalisée par l'université Monash, en Australie, et relayée par Science Alert vendredi 10 mars 2023. Ce travail de recherche est le premier à analyser l'évolution de l'exposition journalière aux particules fines à l'échelle mondiale sur plusieurs décennies. Pour cela, il aura fallu analyser les données fournies par près de 5.500 stations de surveillance disséminées dans 65 pays.

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- Huit millions de morts par an

Même dans les îlots les plus reculés de la planète, la probabilité d'être exposé à la pollution de l'air est forte. Ainsi, seulement 0,0001 % de la population mondiale pouvait se vanter de ne quasiment pas être affectée par ce fléau en 2019. Car ces minuscules particules, d'un diamètre de 2,5 micromètres (PM2,5) entraînent chaque année la mort de huit millions de personnes dans le monde. En s'insérant dans les voies respiratoires, elles peuvent provoquer de graves problèmes respiratoires et cardiaques.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé son seuil de sécurité quotidien à 15ug/m3. Un niveau qui n'a eu de cesse d'être franchi entre 2000 et 2019, selon l'étude. En près de vingt ans, le niveau moyen de pollution atmosphérique était de 32,8 ug/m3, soit plus du double du seuil requis. Près de 70 % des jours ont dépassé le taux de sécurité établi par l'OMS. Avec des degrés divers selon les régions du globe.

- L'Asie fortement affectée

Sans surprise, le continent asiatique est le plus exposé aux particules fines, avec un taux moyen de plus de 40 ug/m3. Dans les zones très fortement peuplées, la population suffoque. En février 2020, la société suisse IQair, avait révélé que neuf des treize capitales où la qualité de l'air était la plus mauvaise se trouvaient en Asie. L'étude avait été relayée par Les Echos.

>>>Pour la première fois, la pollution de l'air mise en cause dans un décès au Royaume-Uni (A lire sur site)

Si l'est du globe concentre les taux de particules fines les plus élevés, les autres continents ne sont pas épargnés. L'Afrique arrive en deuxième position. Derrière, l'Europe et l'Amérique du Nord ont vu leur niveau de pollution légèrement diminuer, mais se maintiennent à un niveau élevé. L'Australie, consumée par les immenses feux de brousse déplorés en 2019, et la Nouvelle-Zélande, ont vu leurs seuils augmenter ces deux dernières décennies. Ces deux pays océaniens se maintiennent cependant en-dessous du seuil fixé par l'OMS.





Photo: Selon une étude, quasiment aucun endroit sur Terre n'est protégé de la pollution de l'air © PIXABAY

Pour accéder et lire les articles cités en annexe: https://www.geo.fr/environnement/presque-aucun-endroit-sur-terre-nest-a-labri-de-la-pollution-de-lair-previennent-les-scientifiques-213838

ANTOINE GROTTERIA


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