Moins d'un an avant la réouverture du Parc Zoologique de Paris, plus connu sous le nom de Zoo de Vincennes, la rénovation se poursuit tambour battant afin d'offrir aux futurs visiteurs un zoo "contemporain" chargé de culture et de diversité.
En 2008, le célèbre Zoo de Vincennes fermait ses portes afin de mieux les ouvrir six années plus tard. Nous sommes aujourd'hui moins d'un an avant la réouverture du désormais baptisé "Parc Zoologique de Paris", dont la rénovation se poursuit toujours. Une nouvelle directrice a été nommée le 1e décembre 2012, Sophie Ferreira Le Morvan, épaulée par un directeur scientifique, Alexis Lécu, vétérinaire au parc depuis 1996. Si le zoo tient tant à faire peau neuve, c'est bien parce que ses préoccupations ont évoluées tout comme celles de la planète. Directeur général du Muséum national d'Histoire naturelle (qui finance en partie la rénovation du zoo), Thomas Grenon explique la motivation d'un tel chantier. "Concevoir le zoo du XXIeme siècle". Une ambition à la hauteur des actions entreprises, désirant que le zoo se dépouille d'une image de vulgaire divertissement pour s'orienter vers un côté plus "récréatif et exotique". Le visiteur plonge alors véritablement dans "l'environnement naturel des animaux" comme simple invité. Le chantier dirigé par Bouygues Bâtiment Ile-de-France et l'équipe du Muséum espère offrir un biotope sans pareil.
Défendre la biodiversité
L'objectif clairement énoncé se décline en plusieurs entreprises. Tout d'abord sensibiliser le grand public, présent pour une journée. Se posant en éducateur, le zoo a mis en place de nombreux parcours pédagogiques, kiosques multimédias ou encore des conférences afin de rendre l'ensemble ludique et initiatique. La conservation des espèces est également une préoccupation majeure puisqu'il s'agit de garantir un diversité génétique sur une base de plans d'élevage et de projets divers. Le zoo réalisera de nombreuses recherches dans le pays d'origine des espèces, travaillant avec des organisations locales pouvant le renseigner comme il se doit (Puma de Patagonie pour exemple). Le parc sera également le lieu de plusieurs recherches scientifiques vétérinaires mais aussi biologiques (comportement, conservation, reproduction, évolution). La mise en valeur de ces études les conclura alors.
Les premières installations déjà posées
La rénovation du parc touche à sa fin puisque celui-ci a déjà posé ses principales installations. La grande volière (1.450 mètres², 11,5 mètre de haut) ainsi que la grande serre tropicale au climat humide de 20 à 25°C (4.000 mètres² et 16 mètres de haut) sont presque finies. Les biozones (plantations) qui additionnent plus de 11 hectares sont également presque achevées (Europe, Sahel-Soudan). Celle de Madagascar et de Guyane ayant démarré récemment. La biozone du Sahel permettra une immersion parmi les grands arbres, plantes vivaces ou encore graminées reproduisant les paysages secs de l'Afrique. Les enclos des babouins sont également posés ainsi que les enrochements artificiels, troncs et cordages pour le parcours des animaux. Des rochers chauffants ont été créés spécialement pour les lions. Le parc proposera ainsi plus de 1.000 animaux, 170 espèces dont 42 mammifères mais également 797 arbres conservés le tout sur 14,5 hectares.
Un chantier déjà habité
Bien que l'ouverture ne soit prévu qu'en avril 2014, le parc a déjà accueilli il y a peu de temps 16 girafes, habitantes privilégiées de l'espace zoologique. Les risques étaient nombreux mais le transfert s'est fait avec réussite. En effet les girafes ayant une tendance à l'auto-blessure, le transport s'est donc fait de manière très encadrée prenant en compte la taille, et la physiologie de l'animal. Il est à noter que la girafe ne peut être anesthésiée, aussi les soigneurs ont utilisé des tranquillisants. Benny le mâle, mais également Adège, Aurore, Adeline ou Lady ont pu rejoindre le nouveau bâtiment qui les abrite, deux fois plus grand que le précédent.
Parrainer un animal
C'est Publicis qui s'est occupé de l'image du nouveau parc, choisissant de conserver l’appellation "Parc Zoologique de Paris", comme ce fut le cas à sa création en 1934. L'investissement total dans la rénovation du parc serait d'environ 157 millions d'euros, subventionné à hauteur de 30 millions par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que de 10 millions par le Muséum d'histoire naturelle. Le parc invite aujourd'hui les acteurs économiques mais également le public à participer à cette grande entreprise permettant de ce fait de financer matériel médical, équipement vétérinaire ou encore les projets de conservation des espèces. Un appel au don va être lancé en mai 2013 avec la possibilité de parrainer un animal du zoo à partir de cet automne.
Un an c'est beaucoup, mais un an ce n'est rien. La rénovation du parc touche à sa fin. Pour marquer l'évènement, une cérémonie symbolique a été organisée le 14 mai en présence de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et de Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, du Developpement durable et de l'Energie.
* Photo: Parc Zoologique de Paris: le bassin des lamantins dans la serre tropicale
(Crédit photo: F-G Grandin MNHN, Laurent Blossier, Manuel Cohen, Philippe Guignard.)
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Posté Le : 19/05/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: F-G Grandin MNHN, Laurent Blossier, Manuel Cohen, Philippe Guignard ; texte: Camille Cartier du vendredi 17 mai 2013
Source : maxisciences.com