La multiplication des vagues de chaleur, induite par le réchauffement climatique, met en péril notre sécurité alimentaire, alertent des scientifiques dans les colonnes du Guardian.
Un triste record. Le 4 juillet dernier, la température moyenne relevée à deux mètres au-dessus de la surface du globe était de 17,18 °C, selon les données de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux États-Unis, relayées par Courrier international.
Ce jour-là, notre planète bleue a vécu son jour le plus chaud.
Derrière les vagues de chaleur, qui déferlent sur l’Europe, les États-Unis ou encore la Chine, se cache une menace bien réelle: la sécurité alimentaire. Auprès du Guardian, des chercheurs ont récemment tiré la sonnette d’alarme: partout sur Terre, celle-ci est en péril.
Plus précisément, ces experts ont estimé que le réchauffement climatique pourrait entraîner la multiplication des mauvaises récoltes et la "mort silencieuse" de la vie qui prolifère dans les océans. Ce qui aurait pour conséquence la mise en danger des Hommes.
- John Marsham: "L’une des choses qui me fait le plus peur..."
Ce terrible constat a notamment été établi par John Marsham, professeur en sciences de l’atmosphère à l’Université de Leeds (Royaume-Uni). "Notre système alimentaire est mondial", a d’abord rappelé le spécialiste dans le quotidien britannique.
.EN IMAGES LA CRISE CLIMATIQUE EN PHOTOS : LES MEILLEURS CLICHÉS RÉCOMPENSÉS PAR L'AGENCE GETTY
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Le scientifique a ensuite pointé "des risques croissants de pertes de récoltes majeures simultanées dans différentes régions du globe". Une situation qui affecterait "la disponibilité et les prix des denrées alimentaires".
"Ce n’est pas encore le cas à l’heure actuelle, mais c’est l’une des choses qui me fait le plus peur, lorsque je pense à l’avenir", a reconnu John Marsham auprès du Guardian avant de résumer ainsi son raisonnement: Un être humain aisé peut mettre la climatisation en marche, une fois chez lui. Cette possibilité n’existe pas pour les écosystèmes.
En 2018, la canicule observée en Europe avait entraîné une vague de mauvaises récoltes et une perte de rendement colossale, rappelle le journal. En Europe centrale et septentrionale, celle-ci s’élevait jusqu’à 50 %.
- Quid des canicules marines?
Or, d’ici 2040, les vagues de chaleur devraient fortement s’intensifier. Bien que celles-ci ne mettent pas directement en danger les écosystèmes, ces derniers n’ont pas le temps de se rétablir dès lors où ces vagues se font trop fréquentes et s’inscrivent dans la durée, précisent nos confrères.
Dans les colonnes du Guardian, John Marsham a aussi fait ce constat: "La plupart des personnes n’ont pas conscience de dépendre des intempéries. Nous nous rendons dans des magasins pour nous procurer notre nourriture, nous ne la cultivons pas."
Le dérèglement climatique n’a pas seulement une incidence sur les vagues de chaleur atmosphériques, mais aussi sur les canicules marines. Ce phénomène nuit aux communautés côtières et menace directement cette ressource alimentaire.
Enfin, le stress thermique est à l’origine de nombreux décès, à l’instar de ceux observés en 2021, le long de la côte pacifique canadienne. Ce dôme de chaleur avait entraîné la mort de près d’un milliard d’animaux marins.
Photo: Le réchauffement climatique pourrait entraîner la multiplication des mauvaises récoltes. © Getty Images / James O'Neil
Pour accéder et voir le diaporama "La crise climatique en photos": https://www.geo.fr/environnement/partout-sur-terre-securite-alimentaire-menacee-par-vagues-de-chaleur-recoltes-canicules-marines-penurie-215858#photo-2
CHARLINE VERGNE
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Posté Le : 27/07/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : CHARLINE VERGNE - Publié le 24/07/2023
Source : https://www.geo.fr/