Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - Ghaza toujours sous les bombes sionistes: Une «fosse commune» pour enterrer les dizaines de morts

Après 14 jours de bombardements de Ghaza par l'armée d'occupation sioniste, le bilan dépasse les 4.470 martyrs dont plus de 1.700 enfants, 976 femmes, et plus de 14.000 blessés, indiquait hier le ministère de la Santé dans la bande de Ghaza qui a entamé les préparatifs d'une «fosse commune» pour enterrer les dépouilles de dizaines de morts des bombardements de la veille. A ces chiffres, il faut ajouter 84 autres martyrs palestiniens et 1.400 blessés en Cisjordanie occupée.

Ces chiffres sont appelés à s'amplifier davantage devant la poursuite des bombardements de l'armée d'occupation, en particulier la menace de cibler l'hôpital Al-Quds à Ghaza. En ce sens, la ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a lancé un appel urgent à la communauté internationale et à toutes les organisations internationales concernées par les questions de santé et de droits de l'homme pour qu'elles interviennent et protègent l'hôpital du Croissant-Rouge Al-Quds à Ghaza des bombardements par les forces d'occupation sionistes. «La communauté internationale doit intervenir avant qu'il soit trop tard, afin que le massacre de l'hôpital Al-Ahli ne se reproduise plus», a-t-elle déclaré mentionnant que la Société du Croissant-Rouge avait reçu une menace des forces d'occupation sionistes de bombarder l'hôpital Al-Quds, ajoutant que les forces sionistes ont exigé l'évacuation immédiate de l'hôpital. Selon Mme Al-Kaila, cet hôpital abrite plus de 400 blessés et malades et environ 12.000 civils déplacés ont trouvé refuge à l'hôpital comme un lieu sûr. La Société du Croissant-Rouge palestinien a déclaré avoir reçu une menace de la part des forces d'occupation sionistes de bombarder l'hôpital Al-Quds de la Société à Ghaza, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa.

Le Croissant-Rouge a appelé le monde à prendre des mesures immédiates et urgentes pour empêcher un nouveau massacre comme celui survenu à l'hôpital Al-Ahli à Ghaza, qui a entraîné des centaines de martyrs et de blessés de nos citoyens.

- Les installations vitales des hôpitaux ont besoin de carburant

Hier, et après plusieurs jours de reports suite aux menaces israéliennes de bombarder les camions, les aides humanitaires ont commencé timidement à franchir le poste de passage de Rafah vers Ghaza.

Les premiers camions transportant de l'aide humanitaire sont entrés samedi dans la bande de Ghaza depuis l'Egypte, a indiqué hier l'AFP dans la matinée, poursuivant que les «cinq premiers camions chargés d'aide ont franchi le terminal de Rafah frontalier de l'Egypte, ouvert exceptionnellement pour cette opération humanitaire, et ont pénétré en territoire palestinien», alors que «quelque 175 camions chargés d'aide humanitaire sont massés depuis des jours à Rafah dans l'attente de l'ouverture du point de passage».

Par ailleurs, la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, a déclaré dans une interview à Al-Jazeera que 20 camions ne suffisent pas pour répondre aux besoins de la bande de Ghaza. McCain a exprimé son espoir que davantage d'aide soit fournie à Ghaza, selon la même source.

Cité également par Al-Jazeera, le Coordonnateur des Nations Unies pour les affaires humanitaires en Palestine a affirmé la nécessité d'acheminer du carburant à Ghaza. «L'aide doit continuer à être acheminée vers la bande de Ghaza et doit s'accompagner d'un cessez-le-feu», a-t-il déclaré, ajoutant que «du carburant doit être apporté à Ghaza pour faire fonctionner les hôpitaux et les installations vitales». Le même responsable de l'ONU a affirmé: «Nous discutons quotidiennement avec les Israéliens pour nous permettre d'acheminer du carburant sans progrès».

- Amnesty International: crimes de guerre des sionistes documentés

Les crimes sionistes ont été documentés par l'ONG Amnesty International qui a rendu public un rapport dans lequel elle évoque «l'existence de preuves concluantes des crimes de guerre» commis par l'armée d'occupation lors de l'agression contre la bande de Ghaza.

Dans son rapport, qui a été publié vendredi, Amnesty a indiqué avoir rencontré des survivants et des témoins oculaires, analysé des images satellite et vérifié des photos et des vidéos sur les bombardements aériens lancés par les avions de guerre d'occupation entre le 7 et le 12 octobre, qui ont provoqué d'horribles destructions et, dans certains cas, l'anéantissement des familles entières.

L'enquête de l'ONG a porté sur «cinq attaques visant des bâtiments résidentiels, un camp de réfugiés, une maison familiale et un marché public». Les résultats, indique la même source, confirment des «violations du droit international humanitaire».

Les résultats ont montré que les forces d'occupation sionistes ont fait preuve d'un mépris choquant pour la vie des civils, bombardant des bâtiments résidentiels à grande échelle et détruisant les infrastructures de base.

Amnesty International a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher Ghaza de se transformer en un cimetière géant, à un embargo complet sur les armes à l'entité sioniste, et a appelé le bureau du Procureur de la Cour pénale internationale d'accélérer ses enquêtes en cours sur les preuves de crimes de guerre et d'autres crimes du droit international commis, et a souligné que sans obtenir justice et démanteler le régime d'apartheid sioniste contre les Palestiniens, il n'y aura pas de fin aux horribles souffrances civiles dont le monde est témoin.





Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration: Gaza sous les bombes, la situation au 20 octobre. contre-attaque.net

par M. Mehdi