Algérie

Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - Agression contre la bande de Ghaza: 2.000 enfants ont déjà été amputés d’une jambe



Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - Agression contre la bande de Ghaza: 2.000 enfants ont déjà été amputés d’une jambe


Depuis onze mois, le bilan macabre de l’agression de l’armée d’occupation israélienne contre la bande de Ghaza s’alourdit chaque jour de façon stupéfiante. Le ministère de la Santé a annoncé, hier, un nouveau bilan de 39.897 morts et 92.152 blessés.

Premières victimes de l’armée israélienne, les enfants ghazaouis vivent l’horreur entre traumatismes, malnutrition et risques de maladies. Des agences de l’ONU ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire dans la bande de Ghaza, affirmant que dix enfants y perdent une jambe ou deux quotidiennement et qu’un demi-million de Palestiniens souffrent de faim à un niveau «catastrophique». «En gros, nous avons tous les jours 10 enfants qui perdent une ou deux jambes en moyenne. Dix par jour, ça veut dire environ 2.000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale», avait affirmé, à Genève, le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, ajoutant que ce chiffre ne prenait pas en compte les enfants qui perdent un bras ou une main. «Nous savons aussi comment les amputations se déroulent, la plupart du temps dans des conditions assez horribles et parfois sans aucune sorte d’anesthésie, et cela s’applique également aux enfants», a-t-il souligné. Il a indiqué se baser sur des chiffres de l’Agence pour l’enfance de l’ONU (Unicef).

En janvier dernier, Jason Lee, directeur national de l’ONG Save the Children dans les Territoires occupés de la Palestine, avait déclaré que plus de 10 enfants par jour, en moyenne, avaient perdu une ou les deux jambes à Ghaza. «La souffrance des enfants dans ce conflit est inimaginable et encore plus parce qu’elle est inutile et totalement évitable. Ces souffrances, le meurtre et la mutilation d’enfants sont condamnés comme une grave violation des droits de l’enfant et leurs auteurs doivent rendre des comptes», a-t-il dénoncé, cité par des médias.

Opérations réalisées sans anesthésie «J’ai vu des médecins et des infirmières complètement débordés lorsque des enfants arrivaient avec des blessures causées par une explosion. Le fait de voir des enfants souffrir autant et de ne pas disposer de l’équipement ou des médicaments pour les traiter ou soulager leur douleur est trop lourd, même pour des professionnels expérimentés.

Même dans une zone de guerre, les images et les cris d’un jeune enfant mutilé par les bombes ne peuvent être conciliés et encore moins compris dans les limites de l’humanité», avait-il témoigné. Beaucoup d’opérations chirurgicales sur des enfants ont été réalisées sans anesthésie, le système de santé de Ghaza étant paralysé par l’agression israélienne et par une grave pénurie de médecins et d’infirmiers; sans oublier le manque de fournitures médicales, comme les produits anesthésiants et les antibiotiques, comme l’avait indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

M. Lee avait rappelé que les enfants étaient exposés à une destruction généralisée, des attaques incessantes, des explosions et une grave pénurie des produits de première nécessité. Il avait en outre déclaré que la communauté internationale devait prendre des mesures sérieuses pour mettre fin aux violations et tenir Israël pour responsable de ses crimes.

«A moins que la communauté internationale ne prenne des mesures pour assumer ses responsabilités en vertu du droit international humanitaire et prévenir les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale, l’histoire nous jugera et devrait nous juger tous. Nous devons tenir compte des leçons du passé et prévenir les atrocités criminelles», avait-il mis en garde.




Photo: Dix enfants perdent une jambe ou deux quotidiennement

Hocine Lamriben






- La réduction de l’aide humanitaire à Ghaza est «un crime de guerre»

La ministre belge de la Coopération au Développement, Caroline Gennez, a condamné hier les déclarations d’un responsable sioniste sur la réduction de l’aide destinée à la population civile de la bande de Ghaza, qualifiant cette décision de «crime de guerre». Soutenant qu’empêcher l’aide humanitaire aux civils, y compris aux enfants, est un «crime de guerre», Mme Gennez a réagi à l’appel d’un responsable sioniste en ce sens. «Ces appels sabotent toute chance d’une solution pacifique», a-t-elle déclaré. Depuis le début de l’agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023, la situation humanitaire dans le territoire palestinien assiégé reste désastreuse, la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ayant été déplacée souffrent de pénuries alimentaires. Cette agression barbare contre l’enclave palestinienne a fait jusque-là 39.790 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, selon des données du ministère palestinien de la Santé.

- 24% des victimes du génocide sont des jeunes

Le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS) a rapporté que 24% des personnes tombées en martyrs dans la guerre génocidaire sioniste en cours à Ghaza sont des jeunes. Le PCBS a déclaré, dans un rapport publié dimanche à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août de chaque année, que «24% des personnes tuées dans le génocide en cours à Ghaza sont des jeunes, 26% étant des hommes et 22% des femmes, tandis que 75% des personnes tuées en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023 avaient moins de 30 ans». Le rapport prévoit que le taux de croissance démographique de Ghaza diminuera considérablement, passant d’environ 2,7% en 2023 à environ 1% en 2024, suite à une baisse spectaculaire du taux de natalité due à l’agression sioniste en cours. Le document anticipe également un impact direct sur la structure par âge et par sexe de la population, les attaques ciblées sur les enfants et les jeunes provoquant des changements démographiques à long terme. Avant l’agression sioniste, la Palestine comptait environ 5,6 millions d’habitants, dont 1,2 million de jeunes âgés de 18 à 29 ans, soit 22% de la population, selon le rapport. Fin 2023, cette proportion était de 22% en Cisjordanie et de 21% à Ghaza. Le rapport précise également que 653 étudiants d’établissements d’enseignement supérieur ont été tués par les forces sionistes, dont 619 à Ghaza et 34 en Cisjordanie. En outre, 105 enseignants de Ghaza ont été tués et 1.406 étudiants d’établissements d’enseignement supérieur de Ghaza ont été blessés.

- Attaques sionistes contre les écoles de Ghaza : L’Allemagne exige une enquête

Le ministère allemand des affaires étrangères a appelé hier à la fin des agressions sionistes répétées contre les écoles de la bande de Ghaza, et à une enquête «rapide» sur ces attaques. Dans un communiqué publié sur X, relayé par l’agence palestinienne de presse Wafa, la diplomatie allemande a qualifié d’«horrible» le nouveau raid mené par les forces d’occupation contre l’école Al Tabaeen à Ghaza, où des Palestiniens déplacés se sont réfugiés. «Le meurtre de civils cherchant refuge est inacceptable. Les attaques répétées de l’armée (sioniste) contre les écoles doivent cesser et faire l’objet d’une enquête rapide», a ajouté le ministère dans son communiqué. Il a, en outre, souligné la nécessité urgente de fournir une aide humanitaire à l’enclave et de mettre en place un cessez-le-feu. Samedi à l’aube, l’armée d’occupation sioniste a perpétré un massacre dans l’école Al Tabaeen, qui abrite des Palestiniens déplacés, dans le quartier d’Al Daraj, dans la ville de Ghaza, faisant plus de 100 martyrs et des centaines de blessés. L’école servait d’abri à environ 250 déplacés, en majorité des femmes et des enfants. Ce génocide sioniste a provoqué l’indignation de l’ensemble de la communauté internationale sur fond d’appels à la protection du peuple palestinien.

Les agressions barbares sionistes contre Ghaza ont fait 39.790 martyrs depuis le 7 octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants, selon des données du ministère palestinien de la Santé, et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien menacé de famine.


APS


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