Algérie

Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - 38e jour de l'agression contre Ghaza: Des centaines de patients et de blessés risquent de mourir



Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - 38e jour de l'agression contre Ghaza: Des centaines de patients et de blessés risquent de mourir


En plus des martyrs qui tombent tous les jours sous les bombardements, à Ghaza même les blessés ont très peu de chance d'échapper à la mort en raison des conditions de travail catastrophiques dans les hôpitaux particulièrement ciblés depuis jeudi dernier par l'aviation sioniste.

Hier, le directeur général des hôpitaux de Ghaza a annoncé que «32 patients et enfants sont tombés en martyrs à l'hôpital Al-Shifa en raison du manque de fournitures médicales» mais aussi le carburant nécessaire pour faire fonctionner les équipements de survie comme les respirateurs artificiels.

«Des centaines de blessés ne peuvent pas quitter l'hôpital Al-Shifa. Le discours de l'occupation sur la fourniture de carburant est un mépris pour le monde entier, et la quantité proposée ne suffit que pour une heure», a déclaré le directeur des hôpitaux, précisant qu'il «n'existe aucun endroit sûr pour évacuer les malades, les blessés et les enfants». Comme «il n'existe aucun endroit sûr pour transférer les bébés gravement malades, ou prématurés du complexe d'Al-Shifa», dit-il encore, ajoutant avoir demandé, samedi, «l'introduction d'ambulances égyptiennes» mais sans résultat.

Hier aussi, le Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a annoncé que son «convoi» destiné à l'évacuation des blessés et des malades à l'hôpital Al-Quds n'a pas pu atteindre cette structure hospitalière. «Notre convoi d'évacuation est parti aujourd'hui de Khan Yunis en direction de l'hôpital Al-Quds, mais a fait demi-tour. Le convoi a été contraint de rentrer en raison des conditions dangereuses dans la région de Tal Al-Hawa, où se trouve l'hôpital Al-Quds. Le personnel médical et les malades restent ainsi coincés à l'intérieur de l'hôpital Al-Shifa, sans nourriture, sans eau ni électricité», a ajouté un communiqué du PRCS.

Au 38e jour de l'agression sioniste contre Ghaza des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d'autres ont été blessés à la suite des bombardements terrestres, maritimes et aériens, a rapporté l'agence de presse Wafa. Selon Wafa, les avions de l'armée d'occupation ont bombardé les quartiers de l'ouest de Ghaza, visant particulièrement les proximités des hôpitaux, où des dizaines de milliers de personnes déplacées, blessées et malades sont toujours assiégées, pour le quatrième jour consécutif, en raison d'une panne totale d'électricité, d'eau et de nourriture.

Pour rappel, 23 des 35 hôpitaux de Ghaza ont complètement cessé de fonctionner et les forces d'occupation assiègent toujours de nombreux hôpitaux, empêchant l'entrée ou la sortie du personnel médical, du personnel paramédical et des patients. Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté hier qu'un certain nombre de citoyens ont été tués et blessés à la suite du bombardement d'un immeuble résidentiel dans le quartier d'Al-Khalafa, au milieu du camp de Jabalia.

Selon le porte-parole de la protection civile à Ghaza, «les blessés de Jabalia meurent faute de ressources pour faire face aux blessures». «L'hôpital baptiste est le seul à fournir encore ses services dans la bande de Ghaza. Nous vivons une situation très douloureuse. Nous avons plus de 100 blessés et nous avons perdu la moitié de notre matériel», a-t-il ajouté.

Le directeur du bureau de l'UNRWA à Ghaza a annoncé que «deux stations de distribution d'eau ont été perturbées en raison d'une panne de carburant, ce qui privera 200.000 personnes d'eau potable».

- «Un appel de détresse» au CICR pour mettre fin à l'agression sioniste

A partir de Ramallah, la ministre palestinienne de la Santé, Mai Al-Kaila, a envoyé «un appel de détresse urgent» au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) afin de faire pression pour mettre un terme à l'escalade de l'agression sioniste.

Lors d'une réunion d'urgence tenue dimanche, avec le représentant du comité à El-Qods occupée, Jean-Philippe, et le coordinateur des affaires de santé de la Croix-Rouge, Graham Dugan, la ministre Al-Kaila a passé en revue la situation sanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza et les attaques sionistes répétées contre le système de santé, où 23 des 35 hôpitaux ont complètement cessé de fonctionner, selon l'agence Wafa.

Mai Al-Kaila a déclaré que des centaines de patients et de blessés risquaient de mourir à tout moment en raison des bombardements sionistes et du siège des hôpitaux, des pannes de courant, de l'épuisement du carburant, des médicaments, des fournitures médicales, et du manque de produits de première nécessité.

De son coté, le CICR a appelé de toute urgence à la protection des personnes coincées dans la bande de Ghaza, estimant qu'une ‘'tragédie humaine'' se déroule dans cette enclave palestinienne soumise à un déluge de feu avec des bombardements au phosphore contre des femmes et des enfants depuis le 7 octobre dernier. «C'est une tragédie humaine insupportable qui se déroule sous nos yeux», a déclaré William Schomberg, directeur de la sous-délégation du CICR à Ghaza, rapporte l'agence palestinienne Wafa.

Le CICR a exprimé «une profonde préoccupation face aux conditions inquiétantes dans lesquelles les civils sont évacués: ils agitent des drapeaux blancs, des hommes, des femmes et des enfants marchent sur des dizaines de kilomètres devant des cadavres gisant sur les routes, privés de produits de première nécessité tels que de la nourriture et de l'eau.

Parallèlement, les équipes du CICR à Ghaza et le personnel travaillant sur les lignes de communication directes reçoivent de nombreux appels de personnes déplacées à la recherche de membres de leurs familles. William Schomberg a souligné qu'''il est extrêmement important que les membres d'une même famille ne soient pas séparés lors des évacuations. Quelles que soient les modalités d'évacuation, les zones de sécurité ou les périodes de trêves humanitaires, les parties au conflit restent liées par leurs obligations en vertu du droit international humanitaire», a-t-il ajouté.

- Les drapeaux de l'ONU en berne en mémoire du personnel tué à Ghaza

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l'ONU à travers l'Asie lundi, et le personnel appelé à observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues tués dans l'agression de l'entité sioniste contre la population palestinienne dans les territoires occupés, en particulier dans la bande de Ghaza.

Le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à 9:30 heure locale à Bangkok, Tokyo et Pékin, au lendemain de l'annonce par l'ONU «d'un nombre important de morts et de blessés» dans le bombardement par l'aviation de l'entité sioniste du siège du Programme onusien pour le développement (PNUD) à Ghaza. Des images vidéo d'agences de presse ont également montré dimanche un cratère au milieu de la cour d'une école gérée par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza.

L'UNRWA avait annoncé vendredi que plus de 100 de ses employés sont morts dans la bande de Ghaza depuis le début de l'agression sioniste contre la population palestinienne.

Au moins 11.208 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus 29.500 blessés depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, le 7 octobre dernier, selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé communiqué dimanche.






Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration

par Mohamed Mehdi


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