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Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - 23e jour de l'agression sioniste: Des dizaines de nouveaux martyrs à Ghaza



Planète (Palestine/Moyen Orient/Asie) - 23e jour de l'agression sioniste: Des dizaines de nouveaux martyrs à Ghaza


Au 23e jour de la guerre contre Ghaza, les raids israéliens ont fait des dizaines de martyrs dans plusieurs zones de la Bande assiégée, portant le bilan des victimes à plus de 8.000 martyrs et à près de 20.000 blessés, selon le ministère de la Santé de Ghaza.

Le nombre de martyrs à Ghaza s'est élevé hier à 14h GMT à 8.005 martyrs, dont 3.342 enfants, 2.062 femmes et 460 personnes âgées, selon le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza. Selon la même source, citée par Al Jazeera, l'armée d'occupation sioniste a commis dès les premières heures de la journée de dimanche «56 massacres, coûtant la vie à 302 martyrs». Au total, ajoute le porte-parole, «116 membres des équipes médicales ont été tués dans les frappes aériennes, 25 ambulances ont été détruites et 57 établissements de santé ont été pris pour cibles». Le ministère de la Santé a affirmé hier qu'il n'y avait «rien de nouveau dans le dossier de l'aide médicale aux hôpitaux conformément aux besoins des praticiens». Il a également averti quant au risque de «propagation rapide des épidémies parmi les personnes déplacées en raison du manque d'eau et du manque d'hygiène».

Hier, le retour partiel des télécommunications et de l'Internet, coupées depuis la nuit de vendredi à samedi, a révélé l'ampleur du génocide commis par l'occupation et les centaines de martyrs et de blessés. De son côté, le ministère palestinien de l'Education a confirmé que parmi les martyrs il y a «2.000 élèves, ainsi que plus de 70 martyrs parmi l'équipe éducative» depuis le début de l'agression israélienne contre Ghaza. Le ministère a précisé que 200 écoles ont été endommagées.

- «Le monde ne doit pas tolérer» ce qui se passe à Ghaza

A Genève, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge a déclaré samedi que «le monde ne doit pas tolérer» ce qui se passe à Ghaza. «Il est inacceptable que les civils n'aient aucun endroit sûr où aller à Ghaza au milieu des bombardements massifs, et qu'avec le siège militaire en place, aucune réponse humanitaire adéquate n'est actuellement possible. Il s'agit d'un échec catastrophique que le monde ne doit pas tolérer», a déclaré Mirjana Spoljaric, présidente du CICR.

Mme Spoljaric appelle à un «flux sans entrave de l'aide humanitaire et du personnel vers Ghaza» tout comme «la capacité de rétablir les services de base». «Un accès humanitaire durable est impératif et les travailleurs humanitaires doivent pouvoir opérer dans un environnement sûr», a-t-elle encore exigé.

Mme Spoljaric demande des garanties que «les hôpitaux puissent fonctionner en toute sécurité» et que «les services essentiels tels que les soins de santé, l'eau et l'électricité doivent être immédiatement rétablis à Ghaza, car il s'agit d'une priorité vitale».

- Menaces sur l'hôpital Al-Qods à Ghaza

De son côté, le porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, Mohamed Abu Moussabih, a averti d'une «catastrophe» en suite à la menace d'Israël de bombarder l'hôpital Al-Qods. Le porte-parole du Croissant-Rouge palestinien a déclaré que la bande de Ghaza était au bord du désastre si les organisations internationales n'intervenaient pas pour arrêter les projets de bombardement de l'hôpital Al-Qods. Abu Moussabih a souligné qu'il est très difficile d'évacuer l'hôpital car il y a des centaines de blessés, évoquant également l'anxiété croissante des 14.000 personnes déplacées vivant à proximité de l'hôpital en raison des menaces israéliennes.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté appelé à un «cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires». «Nous appelons une fois de plus à un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires et pour protéger les établissements de santé», a déclaré le directeur de l'Organisation qui a souligné que les hôpitaux de Ghaza «sont bondés de patients et qu'il y a un grand besoin en matériel médical». Par ailleurs, le Conseil norvégien pour les réfugiés a appelé les États-Unis et l'Europe à exercer des pressions sur Israël pour «arrêter les bombardements». Le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland, a déclaré à Al Jazeera que «les États-Unis et l'Europe doivent dire à Israël d'arrêter les bombardements», ajoutant que de «nombreuses violations du droit international humanitaire ont lieu à Ghaza». «Les infrastructures de Ghaza ont été détruites, et aucun hôpital ne devrait jamais être bombardé. Nous voulons un cessez-le-feu, la libération des otages et l'entrée de l'aide à Ghaza. C'est horrible. Bon nombre des victimes sont des enfants et des femmes», a-t-il ajouté.

- Vers des «incursions terrestres limitées»

Selon The New York Times, Israël aurait mis fin à ses projets «d'invasion terrestre massive de Ghaza». Citant des responsables américains, le quotidien américain affirme que l'armée d'occupation se dirigerait plutôt vers des «incursions terrestres limitées» et que cette décision d'arrêter les projets d'invasion terrestre à grande échelle «était conforme aux conseils du secrétaire d'Etat à la Défense Lloyd Austin».

Si rien ne dit que l'entité sioniste a abandonné l'idée d'engager des incursions généralisées, il est notable que depuis le 8 octobre dernier, date à laquelle l'armée d'occupation et le Premier ministre de l'entité avaient annoncé une «imminente offensive terrestre» pour «éradiquer le Hamas et libérer les otages», les décideurs sionistes traînent à mettre en application leurs menaces. Les raisons, comme l'expliquent de nombreux experts militaires, américains notamment, sont qu'une telle offensive, si elle devait avoir lieu, finirait en bain de sang pour les soldats sionistes qui ont déjà essuyé par le passé plusieurs échecs en affrontant les combattants du Hamas et des autres organisations de la résistance palestinienne à Ghaza. Les déculottées enregistrées les trois derniers jours dans des brèves incursions terrestres tentées dans plusieurs zones dans le nord de Ghaza montrent le résultat catastrophique auquel devrait s'attendre l'entité sioniste.

Hier, le porte-parole de l'armée sioniste a annoncé qu'un officier et un soldat avaient été grièvement blessés par un missile tiré par des militants palestiniens lors d'un affrontement dans le nord de la bande de Ghaza, suite à des tentatives d'incursions terrestres.

Les Brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas) ont confirmé que la résistance avait contrecarré ces tentatives, en diffusant un clip vidéo de 49 secondes montrant la destruction d'un véhicule blindé de type «Panther» transportant des soldats israéliens à la frontière de la bande de Ghaza.

Le véhicule a été visé par un missile anti-char Kornet (de fabrication russe) à l'est du quartier de Shujaiya, où un convoi de véhicules appartenant à l'armée d'occupation est apparu se déplaçant de manière ordonnée lorsque le missile a été lancé et a touché le véhicule qui se trouvait devant et qui transportait 14 soldats israéliens, selon Al-Qassam.

Les Brigades Al-Qassam ont également confirmé avoir repoussé d'autres tentatives d'infiltration terrestre dans le nord de la bande de Ghaza, notamment au nord-ouest de Beit Lahia, et une tentative d'atterrissage sur la plage de Rafah. Par ailleurs, en attendant «l'offensive terrestre», ce sont les combattants palestiniens qui ont fait hier une incursion dans la région d'Erez (du nom d'un kibboutz), à un kilomètre de la frontière avec Ghaza, où se déroulaient hier, vers 15h20 GMT, des «combats intenses», selon la radio sioniste citée par Al Jazeera.

Cette incursion des combattants de la résistance palestinienne se déroulait alors que les frappes aériennes sionistes n'avaient pas cessé depuis les premières heures de la journée d'hier.





Photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration

par Mohamed Mehdi


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