ORAN - Plusieurs responsables d'institutions africaines et onusiennes ont été unanimes à souligner, samedi à Oran, que l'Afrique n'a aucune responsabilité dans les déséquilibres climatiques dont elle est victime.
A ce titre, Mme Dlamini Zuma, Présidente de la commission africaine de l'environnement de l'UA, a affirmé, dans une communication lue en son nom, que l'Afrique n'est nullement responsable du dérèglement climatique dont elle souffre.
"Les pays africains sont sommés de travailler ensemble pour mettre fin à ces changements climatiques et favoriser une économie verte basée sur les ressources naturelles, le transfert de technologie et la création d'emploi et de richesses", a-t-elle souligné.
A ce titre, la même responsable a estimé que tous les pays doivent œuvrer ensemble pour "une Afrique unie, prospère, dynamique, forte et verte en utilisant ses propres ressources naturelles et les bras de ses enfants".
"En 2050, la moitié de la population africaine aura moins de 20 ans. Actuellement, plus de 60 % de terres arables sont non cultivées. Nous devons exploiter ces ressources pour le développement de ce continent mais faire aussi progresser son économie verte dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement, de l’agriculture, du bâtiment, de la pêche et autre", a rappelé cette responsable.
Elle a souligné que "malgré la pauvreté persistante et le chômage, l’Afrique enregistre un taux de croissance appréciable, l’un des forts au monde".
"C’est à nous, africains, d’agir pour assurer un développement durable", a-t-elle ajouté.
M. Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a été catégorique: "il n’existe pas de solution miracle pour l’Afrique. Il faut opter pour l’économie verte. Il faut réduire les gaz à effet de serre et compter sur les ressources naturelles et humaines pour un développement effectif et harmonieux".
M. Steiner a rappelé que plusieurs pays ont adopté l’économie verte et ont réussi dans cette démarche, à l’instar de la Tunisie, du Maroc, du Kenya, du Ghana et de l’Egypte, entre autres. Ces pays ont beaucoup investi dans leur richesse solaire et éolienne pour réaliser des projets très importants en matière d’économie verte.
"C’est une question de volonté et de leadership", a-t-il ajouté.
Pour sa part, la directrice de l’Institut des Nations-Unies de la recherche et de la formation, Mme Sally Feagen Wyles, a précisé qu’un défi en la matière doit être relevé par les pays émergents, en l’occurrence celui de la formation en économie verte.
"Sur les 330 personnes que nous avons hautement formées à notre institut, un grand nombre provient de l’Afrique. Ces effectifs sont en progression', a-t-elle indiqué, estimant que 'l’Afrique a besoin d’être soutenue dans sa démarche d’aller vers l’économie verte".
M. Nicolas Hulot, envoyé spécial du président Français pour la protection de l’environnement, a considéré que l’Afrique n’a pas de responsabilité dans sa situation actuelle caractérisée par la pollution, le chômage et la pauvreté.
"Toutefois, les solutions ne seront que africaines", a-t-il précisé.
Pour lui, "il n’existe pas de frontières écologiques, il faudra œuvrer ensemble pour mettre fin à cette situation, et arriver à un accord international en vue d’atteindre un niveau tolérable des dérèglements climatiques".
Les intervenants ont tous salué les efforts de l’Algérie et le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, chef de file et leader des pays africains en matière d’économie verte, ont-ils souligné.
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Posté Le : 23/02/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: APS du samedi 22 février 2014
Source : aps.dz