Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, et la dirigeante d'EELV, Emmanuelle Cosse, ont appelé samedi à l'abandon du projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le jour d'une nouvelle démonstration de force des opposants.
«Très forte mobilisation contre NDDL (Notre-Dame-des-Landes). Il faut savoir enterrer un projet périmé», a tweeté Emmanuelle Cosse, alors que son parti s'est réuni en conseil fédéral samedi à Paris.
Le projet d'aéroport, conçu par le géant du BTP Vinci, est un sujet de discorde récurrent entre l'exécutif, qui soutient le chantier, et le parti écologiste, qui a quitté le gouvernement en mars 2014.
Dans un entretien au Monde, Nicolas Hulot juge pour sa part que le projet d'aéroport est l'un de ceux «auxquels il va falloir renoncer».
Alors qu'on lui demande si le dossier de Notre-Dame-des-Landes est un test de la cohérence de l'Etat après la COP21, il répond: «Je ne sais pas si c'est un test, en tout cas c'est la preuve que nous n'avons pas encore intégré qu'il y a des projets auxquels il va falloir renoncer».
Il reconnaît s'être trouvé en «porte-à-faux» sur ce projet avec François Hollande.
«J'observe que, jusque-là, le projet d'aéroport ne s'est pas fait».
«Ce n'était vraiment pas un bon signal à donner en amont de la conférence de Paris» sur le climat, ajoute-t-il.
«Maintenant je reprends ma casquette d'ONG et je serai plus attentif», prévient le président de la Fondation Hulot.
La mission de Nicolas Hulot comme envoyé spécial a pris fin après l'accord mondial sur le climat scellé à la COP21 à la mi-décembre.
Le projet contesté prévoit le transfert de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, vers le site de Notre-Dame des Landes, à 20 km au nord de la ville.
Les opposants au projet ont mobilisé samedi des milliers de manifestants sur le périphérique de Nantes afin de protester contre les procédures d'expulsion liées au projet, les organisations agricoles menaçant de maintenir un blocage illimité d'un des principaux ponts sur la Loire.
«Il va falloir se développer dans le domaine de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables, de la mobilité et des transports et se désinvestir de tout ce qui encourage l'utilisation des énergies fossiles, tout ce qui consomme des terres nourricières», estime encore Nicolas Hulot.
Photo: Nicolas Hulot, ex-envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, le 11 décembre 2015 au Bourget près de Paris - DOMINIQUE FAGET AFP
© 2016 AFP
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Posté Le : 10/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: DOMINIQUE FAGET AFP ; texte: © 2016 AFP du samedi 9 janv 2016
Source : 20minutes.fr