Grosses perturbations en perspective. La coordination des opposants au projet d’aéroport appelle à participer à une grande manifestation sur le périphérique nantais samedi. Et il ne s’agira pas d’une opération escargot en voiture comme cela se pratique de temps en temps, mais d’une manifestation à pied, à vélo et en tracteur!
Les anti-aéroport entendent ainsi dénoncer la procédure judiciaire d’expulsion lancée par le concessionnaire AGO-Vinci contre des habitants et paysans historiques de Notre-Dame-des-Landes. Une audience est prévue mercredi 13 janvier au tribunal.
Rassemblement au pied du pont de Cheviré
Plusieurs milliers de personnes et « plusieurs centaines de tracteurs » venus de Loire-Atlantique et des départements voisins sont attendus samedi, selon la coordination. Différents cortèges pénétreront sur la rocade aux environs de midi et se rassembleront vers 13h30 pour un « grand banquet » militant à même la chaussée, porte de Bouguenais, au pied du pont de Cheviré.
La circulation devrait être bloquée dans le secteur jusqu’en milieu d’après-midi et ce dans les deux sens. Aucune demande préalable n’a été déposée en préfecture, précisent les organisateurs.
«L’abandon immédiat de ces expulsions»
«Le lancement des procédures d’expulsion est une trahison aux accords prévoyant l’épuisement de tous les recours juridiques [plusieurs recours rejetés en première instance restent dans l’attente de leur jugement en appel], estime Geneviève Coiffard, représentante d’Attac. On est particulièrement révoltés. Au-delà de la question finale de l’aéroport, on demande l’abandon immédiat de ces expulsions.»
«Il y aura beaucoup de monde samedi car le lancement des procédures d’expulsion, c’est très mobilisateur. La colère est vive chez les paysans», fait savoir Vincent Delabouglise, représentant du collectif Copain 44.
Le centre-ville volontairement préservé
Les organisateurs ont choisi de manifester sur le périphérique plutôt qu’en centre-ville pour éviter d’éventuels débordements.
«C’est un espace neutre, sans tentation. On ne veut pas que le message soit perturbé», confie Vincent Delabouglise.
«On ne veut pas que notre mouvement soit une fois de plus discrédité alors que le problème de fond n’est pas réglé», ajoute Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, la principale association des opposants.
Photo: Manifestation contre les expulsions des habitants historiques de Notre-Dame-des-Landes, le 10 décembre 2015. S.Salom-Gomi - SIPA
Frederic Brenon
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Posté Le : 06/01/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: S.Salom-Gomi - SIPA ; texte: Frederic Brenon du mardi 5 janv 2016
Source : 20minutes.fr