Planète - Montpellier: Un festival pour prendre conscience du changement climatique

Et si on s’intéressait à notre planète ?

Vendredi et samedi, au bassin Jacques-Cœur à Montpellier, le festival Refaisons le climat, organisé dans le cadre de la 7e fête de la biodiversité, va tenter de sensibiliser les citoyens aux enjeux environnementaux.

« La biodiversité ne ment pas »

Au programme, des animations pédagogiques, un marché paysan, des dégustations de vins locaux, des conférences et des balades. Car la prise de conscience est urgente, souligne France Nature Environnement, à l’origine de l’événement.

>> Tout le programme du festival Refaisons le climat à découvrir ici

«La biodiversité ne ment pas, note Laurent Ballesta, biologiste marin héraultais, ex-compagnon de route de Nicolas Hulot dans Ushuaïa Nature et parrain du festival. Lorsque l’on s’aperçoit qu’elle n’est plus là, on est obligé de reconnaître que quelque chose se passe… Il y a quatre ans, j’ai fait un livre sur la biodiversité dans la région. Aujourd’hui, un quart des animaux et des végétaux présents à l’intérieur, je ne peux plus les photographier. Ils n’existent plus.»

En 2050, une canicule de 2003 tous les deux ans à Montpellier

«La montée des eaux est irrémédiable, confie le scientifique. La mer, elle n’ira pas jusqu’à la moitié de la plage. Elle ira jusqu’à Montpellier… Je ne veux pas être alarmiste, mais ce qui nous attend est grave. La seule position, c’est d’être volontaire, et de faire quelque chose pour y remédier. Et alors, on pourra peut-être regarder nos enfants en face.»

A Montpellier, le réchauffement climatique représente 1,4°C à 2,8°C l’été. En 2050, dans la région, les spécialistes tablent sur des canicules équivalentes à celle de 2003 tous les deux ans environ.

«A Montpellier, la pollution est typique des grandes agglomérations du Sud, note Anne Fromage-Mariette, directrice d’Air Languedoc-Roussillon, qui mesure la qualité de l’air. Elle est due aux axes routiers, au secteur industriel et au traitement des déchets. Cela dit, il y a des facteurs favorables: il n’y a pas de relief, beaucoup de vent et peu de grandes usines.»

Pour lutter chacun de son côté, Air Languedoc-Roussillon lance une campagne de communication pour inciter à utiliser les transports doux ou à conduire de façon plus souple, par exemple. De son côté, la Métropole a postulé à l’appel à projets «Villes respirables» lancé par le ministère de l’Ecologie, qui consiste à mettre en place une logistique urbaine verte dans le centre-ville.

Photo: Port-Marianne, à Montpellier, quartier où la biodiversité cohabite avec les constructions immobilières. - N. Bonzom / Maxele Presse


Nicolas Bonzom