Le choix de Timimoun comme capitale des Déserts du monde est motivé par sa biodiversité. Dans une déclaration, Cherif Rahmani a indiqué que la fondation Déserts du monde a, parmi ses objectifs, de mobiliser des ressources auprès des gouvernements, des institutions internationales, des entreprises et des particuliers pour promouvoir des actions à l’échelle locale, régionale et internationale afin d’aider les populations à lutter contre la désertification.
Tinerkouk (Timimoun)
De notre envoyé spécial
Dans un souci de préserver cet écosystème fragile de l’ensablement et dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre la fondation et l’ambassade du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord à Alger, une opération de boisement a été lancée au niveau de l’aire protégée de Tinerkouk en 2009.
Gnacadja a relevé qu’en 2010, l’Afrique a importé pour 33 milliards de dollars en denrées alimentaires, ce qui représente «plus que ce que le continent a reçu comme aide au développement».
Il exhorte les gouvernements à travailler ensemble et investir davantage dans les zones sèches et arides. «Les gouvernements doivent élaborer des programmes ciblés qui soient intégrés dans les plans nationaux de lutte contre la pauvreté et de sécurité alimentaire et que les populations soient au cœur de ses programmes. Les pays développés, qui se sont engagés à soutenir la convention, doivent le faire à travers des transferts technologiques et des ressources financières.»
Parlant de la dégradation des terres, il a indiqué que plus de la moitié des terres de l’Afrique sont sèches, soulignant que si le rythme de dégradation actuelle se poursuivait, l’Afrique risquerait de perdre les deux tiers de ses terres arables à l’horizon 2025. C’est le continent où la population croît le plus et où la sécurité alimentaire reste un défi.
«La crise financière est une occasion à ne pas rater pour mieux investir avec efficience», dira-t-il.
La sensibilisation reste toutefois à améliorer surtout dans les pays développés. Il relève «une erreur de perception» : beaucoup pensent que la désertification est un problème des pays du Sud, alors que partout où nous perdons des sols, «c’est une ressource commune que nous perdons». C’est un défi commun. La décennie a été décidée pour accroître cette sensibilisation et mobiliser plus d’actions concertées au niveau de la communauté internationale.
Selon lui, il y a une relation directe entre dégradation de l’environnement et migration.
* La célébration de la décennie des déserts et de la lutte contre la désertification (Unddd 2010-2020) a eu lieu du 15 au 17 décembre dans le décor féerique du Fort de Tinerkouk (Timimoun), un haut lieu touristique réhabilité depuis 2003, en présence de Cherif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, de Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, et de plusieurs ambassadeurs.
Kamel Benelkadi
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Posté Le : 18/12/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : El Watan.com du dimanche 18 décembre 2011