«Les réfugiés sont parmi nous et ils ont besoin d'assistance et de compréhension », a souligné M. Ralf H.W. Gruenert, représentant de Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à Alger, jeudi dernier à l’ANALJ de Sidi Fredj.
Prenant la parole lors de la célébration de la journée mondiale du Réfugié, organisée en partenariat avec le réseau algérien de défense des droits de l’enfant «Nada», M. Gruenert a souligné la nécessité d'apporter aide et assistance aux réfugiés à travers le monde et dont le nombre est en augmentation cette année, à cause notamment des crises en Syrie et au Mali.
Dans ce contexte, il a rappelé le devoir de solidarité avec les nombreux réfugiés qui quittent tragiquement leur pays, soit individuellement ou en famille, avec tous les risques qu’ils encourent, en saluant au passage le rôle remarquable joué par l'Algérie dans ce domaine, évoquant à cet égard sa 'longue tradition' en la matière, et «qui marque sa présence à chaque appel en faveur de ces personnes vulnérables».
Cette journée mondiale est célébrée dans de nombreux pays par des activités et des actions 'visant à faire connaître la situation particulière et l'urgence dans laquelle se trouvent 43,7 millions de réfugiés', a indiqué l'UNHCR, avant de relever que les conflits armés restent la cause principale des déplacements forcés des populations.
'Plus de la moitié des réfugiés viennent de cinq pays en guerre, à savoir l'Afghanistan, la Somalie, l'Irak, la Syrie et le Soudan. Le Mali et la République démocratique du Congo ont également été le théâtre d’exodes de grande ampleur', a ajouté le représentant de l’UNHCR.
Pour sa part, le SG de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a déploré jeudi dernier, à partir de New York, que les chiffres ne suffisent pas à rendre compte de l’immensité de cette tragédie humaine, en soulignant que les enfants en sont les premières victimes, sachant que près de la moitié des réfugiés ont moins de 18 ans, et ils sont de plus en plus nombreux à prendre la fuite durant les conflits armés.
Les déplacements forcés ont également d’importantes répercussions économiques, sociales et parfois politiques pour les populations qui abritent les réfugiés, a-t-il ajouté avant de relever que le fardeau de l’accueil des réfugiés est de plus en plus inégalement partagé dans le monde, étant donné que les pays pauvres hébergent la grande majorité de ces déracinés.
En effet, le fardeau de l’accueil des réfugiés est de plus en plus inégalement partagé dans le monde avec près de 81% des réfugiés qui sont accueillis dans les pays en développement, contre 70% il y a 10 ans.
Pour offrir des solutions durables aux déplacés, a-t-il plaidé, la communauté internationale doit faire preuve d’une plus grande solidarité et mieux se répartir le fardeau de leur prise en charge, tout en redoublant d’efforts pour prévenir et résoudre les conflits et favoriser l’instauration de la paix et de la sécurité.
Bonne nouvelle, cependant, lors de la célébration de cette journée mondiale: les Etats-Unis ont décidé de doubler cette année leur contribution au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la portant à 900 millions de dollars, soit 415 millions de plus.
Mourad A.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/06/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D.R ; texte: Mourad A.
Source : elmoudjahid.com du samedi 22 juin 2013