Londres (AFP)
Des scientifiques ont commencé à utiliser l'imagerie satellite pour compter les éléphants depuis l'espace, une technique prometteuse pour contribuer à la protection des pachydermes en Afrique.
Selon une étude publiée par des chercheurs des universités britanniques d'Oxford et de Bath en décembre, algorithmes, apprentissage automatique et satellites pourraient être utilisés pour remplacer les techniques actuelles de comptage des éléphants, pratique essentielle à leur conservation.
"La population des éléphants d'Afrique s'est effondrée au cours du siècle dernier en raison du braconnage, de l'abattage en représailles des pillages de cultures et de la fragmentation de l'habitat", indique l'Université d'Oxford dans un communiqué. "Leur conservation nécessite de savoir où ils sont et combien ils sont: une surveillance précise est vitale".
Actuellement, le comptage depuis le ciel grâce à des aéronefs est la technique la plus courante. Mais elle prend du temps et de l'énergie et pâtit parfois de mauvaises conditions de visibilité.
"La surveillance par satellite est une technique discrète, ne nécessitant aucune présence au sol, éliminant ainsi le risque de déranger les animaux, ainsi que les risques pour l'homme lors des recueils de données", souligne l'université.
Autre avantage, un gain de temps considérable: "une opération qui auparavant prendrait des mois peut être accomplie en quelques heures".
La technique a d'abord été développée à l'Addo Elephant National Park, en Afrique du Sud. Les images, prises depuis un satellite en orbite à 600 kilomètres au-dessus de la Terre, ont pu couvrir jusqu'à 5.000 km2 en un passage et ont été recueillies en quelques minutes.
Les scientifiques ont entraîné l'algorithme pour ne reconnaître que les adultes sur une base de 1.000 éléphants dans le parc sud-africain, avant de voir qu'il pouvait également identifier les éléphanteaux.
Ils espèrent que ces techniques seront adoptées en urgence pour protéger la biodiversité.
Photo: Un éléphant est assis dans l'eau du delta de l'Okavango, près du village de Nxaraga (Botswana), le 28 septembre 2019 © AFP/Archives/MONIRUL BHUIYAN
Par AFP
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Posté Le : 23/01/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Par AFP - Publié le 21/01/2021 à 14h16
Source : https://www.geo.fr/