Selon une étude présentée samedi à une conférence scientifique par des experts, la fumée des incendies de forêt et de brousse ferait 339.000 morts en moyenne chaque année dans le monde. Les spécialistes prédisent en outre un fort accroissement de ces feux dans l'avenir à cause du réchauffement climatique.
Les incendies forestiers feraient des centaines de milliers de victimes chaque année dans le monde, selon une étude parue dans la revue Environmental Health Perspectives et dévoilée à la conférence annuelle de la Société américaine pour l'avancement de la science (AAAS). Un évènement qui a réuni ce week-end à Vancouver, 8.000 chercheurs dans toutes les disciplines, rapporte l'AFP. Plus précisément, ce seraient au total près de 339.000 personnes qui mourraient chaque année suite à ces feux.
"J'ai été surprise d'un bilan aussi lourd étant donné que l'exposition à la fumée de ces incendies est occasionnelle pour la plupart des gens", a déclaré lors d'une conférence de presse Fay Johnston, du Menzies Research Institute à l'Université de Tasmanie en Australie, principal auteur de cette étude.
L’Afrique subsaharienne avec 157.000 décès et l'Asie du Sud-est avec 110.000 décès seraient les zones les plus touchées de la planète.
En appliquant un modèle reconnu par l'Organisation mondiale de la santé pour déterminer la mortalité annuelle de toutes causes liée à la fumée, les chercheurs ont mesuré l'impact des particules inférieures à 2,5 micromètres formant une partie importante de la fumée de ces incendies. Ils se sont également servis des données satellitaires pour rassembler des informations sur les zones affectées par les feux chaque année durant leur étude (1996-2006).
L'accroissement de ces particules fines qui restent en suspension dans l'air plusieurs jours voire semaines peut ainsi affecter la qualité de l'air dans de vastes régions et pénètrent aussi à l'intérieur des habitations, a expliqué Michael Brauer, professeur de santé environnementale à l'Université de Colombie Britannique, auteur d'une autre communication présentée samedi.
Or, nombre d'études épidémiologistes ont montré que ces particules pourraient être à l’origine de problèmes cardiovasculaires et respiratoires nécessitant une hospitalisation, a expliqué Michael Brauer, professeur de santé environnementale à l'Université de Colombie Britannique, auteur d'une autre communication présentée samedi.
Par ailleurs, les experts soulignent que plus il fait chaud, plus les risques d’incendies forestiers augmentent. Le réchauffement climatique ne devrait donc pas arranger cette situation déjà préoccupante.
"Les feux dans la nature autour du globe seront un jour incontrôlables et vont augmenter avec le réchauffement climatique", a ainsi commenté Mike Flanningan, professeur au département des ressources renouvelables de l'Université d'Alberta.
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Posté Le : 20/02/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Info rédaction, publiée le lundi 20 février 2012
Source : maxisciences.com