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Planète - Les feux de cheminée bientôt interdits en Ile-de-France



Planète - Les feux de cheminée bientôt interdits en Ile-de-France




POLLUTION - Ils pollueraient autant que les voitures diesel...

Le bon vieux feu de cheminée ne sera bientôt plus qu’un souvenir qu’on se racontera près de la pompe à chaleur. Un arrêté préfectoral prévoit d’interdire l’usage des cheminées à foyer ouvert en Ile-de-France d’ici à 2015, rapporte leparisien.fr.

Ces cheminées sont en effet accusées de polluer massivement l’air extérieur et intérieur: Airparif estime ainsi, dans un rapport paru en novembre 2012 sur l’évaluation des émissions et concentrations de polluants atmosphériques à l’horizon 2020 en Ile-de-France, que «les émissions de polluants atmosphériques du secteur résidentiel issues de la combustion du bois pour les usages de chauffage principal et d’appoint» sont «le plus grand contributeur aux émissions de PM2,5 (particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres)» avec 4.100 tonnes par an. Cela correspond au tiers des émissions de la région Ile-de-France. Les cheminées émettent également 4.200 tonnes de PM10 (particules fines de diamètre inférieur à 10 micromètres), soit le quart des émissions régionales.

Risques cardio-pulmonaires et exacerbation de l’asthme

Selon les différents scénarios de consommation de chauffage au bois étudiés par Airparif, l’interdiction des cheminées à foyer ouvert en Ile-de-France ainsi que le remplacement des anciennes cheminées par des plus performantes permettrait de réduire de 50% à 61% les émissions de particules fines.

Une telle mesure, qui obligerait les 125.000 propriétaires franciliens de cheminées à foyer ouvert à les remplacer par des inserts ou des poêles à bois, pourrait considérablement améliorer la santé des habitants de la région. Isabelle Momas, de l’université Paris Descartes, rappelait ainsi dans un édito de la revue Pollution atmosphérique, Climat, Santé, Société de novembre 2012 que «Les études écologiques relient les concentrations ambiantes quotidiennes en PM10 ou PM2,5 et les effectifs journaliers de décès cardio-pulmonaires et d’admissions hospitalières aux urgences. Les études individuelles associent exposition aux particules et exacerbation voire survenue d’asthme, de symptômes respiratoires et réduction des performances ventilatoires». Néanmoins, «il ne faudrait pas se focaliser sur la chasse aux foyers ouverts et laisser les particules de bois cacher la forêt du diesel», rappelle Hélène Gassin, vice-présidente (EELV) du conseil régional d’Ile-de-France.

Audrey Chauvet




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