RESPIRATION: Cela signifie que les pays ont l’obligation de lutter contre des problèmes tels que la pollution et le changement climatique
Dans une myriade de pays, les jeunes se mobilisent pour le climat. Les procès climatiques se succèdent. Et ce lundi, un comité de l’ONU leur a partiellement donné raison. Il a affirmé que tous les enfants ont droit à un environnement propre et sain.
Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies, composé de 18 experts indépendants, a publié une analyse d’un important traité international, affirmant qu’il garantit aux enfants le droit à un environnement sain. Cela signifie, décrypte-t-il, que les pays ont l’obligation de lutter contre des problèmes tels que la pollution et le changement climatique.
- Décision historique aux Etats-Unis
«Les Etats doivent garantir un environnement propre, sain et durable afin de respecter, protéger et réaliser les droits des enfants», a déclaré le comité. «La dégradation de l’environnement, y compris les conséquences de la crise climatique, nuit à la jouissance de ces droits.»
La Convention relative aux droits de l’enfant, que les experts onusiens ont analysée, est l’instrument relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l’histoire, est-il indiqué sur le site Internet du comité. Leur avis intervient deux semaines seulement après qu’une juge du Montana a donné raison à des jeunes qui accusaient leur Etat d’enfreindre leur droit constitutionnel à un «environnement propre et sain» en favorisant l’industrie des énergies fossiles, une décision historique dans le premier grand procès climatique du genre aux Etats-Unis.
- Un outil puissant?
Ailleurs dans le monde, la justice s’est notamment prononcée en faveur de jeunes en Colombie qui avaient attaqué leur gouvernement pour dénoncer la déforestation, ou encore en Allemagne où des enfants ont obtenu un renforcement de la loi sur les émissions de CO2.
L’analyse du traité que vient de publier le comité peut constituer un outil puissant pour les jeunes en quête de justice climatique, a déclaré sa présidente, Ann Skelton, soulignant son importance juridique. «Les enfants eux-mêmes peuvent utiliser cet instrument pour encourager les Etats à faire ce qu’il faut et, en fin de compte, pour les obliger à rendre des comptes devant la justice», a-t-elle dit.
- Le droit à la vie, à la survie et au développement
La Convention de 1989 n’énonce pas explicitement le droit des enfants à un environnement propre, sain et durable, mais le comité considère que ce droit est implicite et directement lié à de nombreux autres droits, tels que le droit à la vie, à la survie et au développement.
Selon le comité de l’ONU, «l’étendue et l’ampleur de la triple crise planétaire - à savoir l’urgence climatique, l’effondrement de la biodiversité et la pollution omniprésente - constituent une menace urgente et systémique pour les droits des enfants à l’échelle mondiale». Les experts ont publié leurs conclusions après avoir consulté des gouvernements, la société civile et les enfants. Plus de 16.000 de ces derniers ont fait part de leurs commentaires dans 121 pays. Le comité de l’ONU ne dispose d’aucun pouvoir de contrainte, mais les pays s’engagent en principe à respecter les recommandations.
Photo: Patience Nabukalu, militante climatique ougandaise, au centre, et Greta Thunberg, à gauche, assistent à un rassemblement de protestation des Vendredis pour l'avenir à Bonn, en Allemagne, le lundi 12 juin 2023, contre un projet d'oléoduc en Afrique de l'Est. — Henning Kaiser/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP
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Posté Le : 29/08/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : 20 Minutes avec AFP - Publié le 28/08/23
Source : 20minutes.fr