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Planète - Le trafic d'espèces sauvages cause toujours «des dommages incalculables à la nature», selon l'ONU



Planète - Le trafic d'espèces sauvages cause toujours «des dommages incalculables à la nature», selon l'ONU


Les efforts contre le trafic d'espèces sauvages protégées sont insuffisants. C'est ce que regrette l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime dans son troisième rapport du genre. Dans l'ensemble, malgré deux décennies d'actions concertées au niveau international, le trafic n'a pas significativement diminué. Un état des lieux inquiétant du trafic d'animaux sauvages.

Selon le dernier rapport de l'ONU, le nombre de saisies a augmenté par rapport aux quatre années précédentes. La faune et la flore issues de trafics illégaux représentaient entre 1,4 et 1,9 % du commerce mondial de 2017 à 2021. Sur les quatre années précédentes, il ne dépassait pas 1,1 %.

L'augmentation des saisies sur la période étudiée a notamment été portée par l'envolée du trafic de végétaux et fortement influencée par d'importantes saisies de bois de grande valeur en Amérique latine. Sans ça, la tendance aurait été à la baisse. L'ONU appelle les pays à «une mise en œuvre plus efficace de la législation, notamment des lois anticorruption», pour sévir contre «les puissants groupes criminels organisés» qui se trouvent derrière ce trafic.

- Un rôle majeur dans les extinctions

Sur la dernière décennie, le braconnage et les niveaux de saisies ont toutefois nettement reculé pour l'ivoire d'éléphants et les cornes de rhinocéros. C'est le signe, selon l'un des rapporteurs, que la mise en place «d'une approche globale» permet des avancées. L'intérêt pour ces animaux très médiatisés n'y est sans doute pas pour rien.

Le rapport regrette donc que certaines des espèces les plus touchées n'attirent pas l'attention, et ce même si le trafic semble avoir joué un rôle majeur dans leur extinction à l'échelle locale ou mondiale. C'est le cas d'orchidées rares, de plantes grasses, de reptiles ou de poissons. Et s'il y a une amélioration du côté des éléphants, ils restent parmi les espèces les plus représentées dans le commerce illégal d'espèces sauvages.






Photo: Malgré deux décennies de lutte, le trafic d'espèces sauvages persiste dans le monde entier et plus de 4 000 espèces sont concernées, selon le nouveau rapport mondial de l'ONUDC sur la criminalité liée aux espèces sauvages. (Image d'illustration) © Joe Doucette / AP

Par RFI avec AFP




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