Au Royaume-Uni, c’est ce dimanche 24 juin que le contrat de Virgin Trains East Coast prend fin. Les lignes de train qui desservent l’est du pays, et notamment des villes comme York, Leeds ou Newcastle, vont repasser sous le contrôle de l’Etat. Car la colère montait.
La privatisation du rail britannique par les conservateurs dans le milieu des années 1990 s'accompagnait de la promesse d'un service plus efficace et moins coûteux. Vingt-cinq ans plus tard, le bilan est catastrophique avec des trains de banlieue bondés, annulés ou en retard, et des billets très coûteux. Les tarifs augmentent chaque année de plus de 3 %. Les Britanniques déboursent ainsi chaque mois six fois plus que les Européens, en moyenne, pour leurs déplacements en train.
Aujourd’hui, une vingtaine de sociétés privées se partagent l'exploitation des lignes ferroviaires. Mais le gouvernement britannique continue de subventionner ces compagnies qui opèrent sur le territoire. Près de cinq milliards d’euros leur sont versés chaque année. L'Etat continue également de financer la gestion des infrastructures. Après plusieurs accidents, la maintenance du réseau est depuis 2001 gérée par une entreprise publique.
Autant de raisons qui ont poussé les usagers à lancer une campagne en faveur de la renationalisation des chemins de fer du pays. Un message qui passe bien dans l’opinion publique : plus de 70 % des Britanniques y sont favorables.
Photo: Les lignes de la Virgin Trains East Coast desservaient l'est du Royaume-Uni au départ de la gare de Kings Cross à Londres. Daniel LEAL-OLIVAS / AFP
Par RFI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 29/06/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Par RFI Publié le 23-06-2018
Source : rfi.fr/