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Planète - Le parti-pris du Canada en faveur de l’industrie pétrolière risque de détruire l’Arctique



Planète - Le parti-pris du Canada en faveur de l’industrie pétrolière risque de détruire l’Arctique




Au moment où le Canada a pris la présidence du Conseil de l’Arctique, Greenpeace s’est adressée directement aux délégués de la réunion ministérielle de Kiruna, en Suède, et a lancé une campagne de sensibilisation internationale visant à inciter le gouvernement canadien à placer les intérêts de l’humanité et de l’environnement au-dessus de ceux des compagnies pétrolières.

Le Conseil de l’Arctique a pour mission d’assurer la protection de l'environnement et le développement durable de cette région fragile; or le gouvernement Harper affirme vouloir utiliser cette organisation pour promouvoir les intérêts de l’industrie.

«Nous ne laisserons pas le gouvernement Harper utiliser le Conseil de l’Arctique à sa guise pendant deux ans et planifier la destruction de l’environnement Arctique», a affirmé Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie et Arctique de Greenpeace Canada.

«Si Stephen Harper fait à l’Arctique ce qu’il a fait au Canada, tous ceux qui ont à cœur l’avenir de cette région auront de sérieuses raisons de s’inquiéter.»

La réunion ministérielle des pays de l’Arctique tenue aujourd’hui à Kiruna était l’occasion de dévoiler les thématiques que le Canada entend aborder au cours des deux prochaines années. Lors des entrevues qui l’ont précédée, la ministre de la Santé Leona Aglukkaq et d’autres fonctionnaires canadiens avaient déjà affirmé que l’industrie devrait occuper une place plus importante au sein du Conseil.

Cette approche favorable à la grande entreprise a été confirmée dans l’agenda présenté par Mme Aglukkaq en Suède, qui n’inclut aucune action significative de la part des pays de l’Arctique pour combattre les changements climatiques ni processus qui mènerait à une entente juridiquement contraignante permettant de prévenir des déversements pétroliers. Malgré les appels à l’action de la part des scientifiques du Conseil de l’Arctique et des ministres présents en Suède, la réunion se termine sans plan permettant d’espérer une entente internationale contraignante qui règlementerait les émissions de carbone noir (suie) ou qui freinerait la ruée vers l’or noir Arctique.

«L’absence d’engagement en environnement obtenu aujourd’hui est alarmant, en particulier lorsqu’on sait que le Canada souhaite que l’industrie ait davantage son mot à dire quant au futur de l’Arctique. Déterminer ce qui constitue un développement sécuritaire et soutenable dans cet écosystème fragile ne devrait pas être la responsabilité d’entreprises privées avides de profits», a affirmé Patrick Bonin.

«Le Conseil de l’Arctique est une organisation qui a pour mandat de prévenir les déversements de pétrole et les changements climatiques – pas de les faciliter!».

Plus tôt cette semaine, des peuples autochtones de l’Arctique participant à une conférence organisée par Greenpeace et le Comité de sauvegarde de la rivière Pechora ont signé une déclaration conjointe d’opposition aux forages pétroliers. Parmi les signataires de cette déclaration figurent le Conseil arctique de l’Athabaska et l’association russe RAIPON qui ont le statut de participants permanents au Conseil de l’Arctique. Les Premières nations Déné, l’Assemblée des Premières nations des Territoires du Nord-Ouest, le Conseil jeunesse du Parlement Saami de Suède et la Première nation Athabaska Chipewyan y ont également adhéré.

«Comme autochtones, nous assumons la bonne gestion de nos terres. Cette semaine, des représentants Autochtones de toute la région circumpolaire ont réaffirmé leurs droits et ont fortement pris position contre les forages en mer Arctique», a déclaré Kiera Kolson, responsable de la Campagne Arctique chez Greenpeace et membre de la Nations Déné.

«Leona Aglukkaq ne parle pas au nom de toutes les populations du Nord – en particulier lorsqu’elle promeut le dévastateur développement industriel là où les changements climatiques sont déjà désastreux».



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