Réputé moins nocif pour le climat que le moteur à essence, le diesel serait pourtant responsable de l’émission de dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires.
Le diesel a explosé en France. A tel point qu’il équipe aujourd’hui près de 60% des automobiles contre à peine plus du quart en 1995. Réputé moins nocif pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2 au kilomètre, le diesel est également moins cher. Toutefois, il présente d'autres inconvénients. Selon Denis Baupin, maire-adjoint (EELV) de Paris en charge de l'Environnement, "la pollution de l'air qu'on connaît en Ile-de-France, et ailleurs, est due au fait que la France a le parc automobile le plus diésélisé du monde".
Ainsi, sur les 45% des particules fines présentes dans l'air francilien et générés par le trafic routier, la moitié provient des pots d’échappement de voitures de particuliers roulant au gazole. En effet, le diesel émet un gaz, le dioxyde d'azote (NO2), responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. "Les technologies qu'on met en place sur les filtres à particules produisent plus de dioxyde d'azote", souligne Karine Léger, adjointe au directeur d'Airparif cité par l'AFP. Or, la France, dans le contexte du Grenelle de l'environnement, a pris des mesures visant à favoriser l'achat de véhicules plus "propres", sur le seul critère des émissions de CO2.
Le bonus-malus mis en place par le gouvernement pour favoriser l’achat de véhicules diesels "repose en effet sur le seul objectif de diminution des rejets de gaz carbonique, qu'il remplit imparfaitement, sans prendre en compte les émissions d'autres polluants, tels que le dioxyde d'azote, les particules fines ou les oxydes d'azote", a souligné en janvier Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes. Un phénomène que la fédération France Nature Environnement (FNE) dénonce vivement.
'Il faut que l'automobiliste paie le diesel à son véritable coût", réclame ainsi Michel Dubromel, de FNE. La fédération plaide également pour que les diesel les plus nocifs fassent partie des véhicules exclus des villes à l'occasion de l'expérimentation, à partir de 2013, de zones réglementées dans huit agglomérations françaises. Une mesure que la France a décidé d'améliorer enfin la qualité de son air et échapper à de lourdes amendes dont la menace la Commission européenne.
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Posté Le : 31/03/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Info rédaction, publiée le 30 mars 2012
Source : maxisciences.com