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Planète - La Grande barrière de corail officiellement reconnue comme dégradée par l'Australie



Planète - La Grande barrière de corail officiellement reconnue comme dégradée par l'Australie




Le ministre de l'Environnement australien a dévoilé un rapport dans lequel il est attesté que la Grande Barrière de corail est en grand danger. L’Unesco envisage même de la placer au nombre des sites en péril.

Alors que la situation de la Grande Barrière de Corail suscite de plus en plus l'inquiétude, c'est un pas important qu'a franchi l'Australie. Dans un rapport dévoilé par le ministre de l'Environnement, Mark Butler, le pays a officiellement reconnu que cette précieuse et vaste structure était fortement altérée.

"Les épisodes climatiques extrêmes ont un impact significatif sur l'état général de l'environnement marin [de la Grande Barrière], lequel a décliné de moyen à médiocre", depuis 2009, explique le document.

De son côté, l'Unesco a évoqué la possibilité de placer au nombre des sites en danger cette barrière de 345.000 kilomètres carrés qui constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec ses 3.000 "systèmes" récifaux et ses centaines d'îles.

Une décision qui interviendra en 2014 si aucune mesure n'était prise pour limiter le développement de l'industrie sur le littoral australien. Ses recommandations, si elles ne sont pas suivies par les États, pourraient même entraîner un retrait de la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité.

Une forte tendance à la dégradation

Bien que les pollutions agricoles aient diminué ces dernières années (-7% de nitrates, -15% de pesticides, -6% de sédiments…), cela ne suffit pas à protéger le corail. En effet, les écosystèmes du récif présentent "une tendance à la dégradation de leur état en raison d'une qualité de l'eau qui reste mauvaise et les effets cumulatifs du changement climatique et d'une augmentation, en fréquence et en intensité, des événements extrêmes", estime le rapport relayé par l'AFP.

Les inondations côtières de 2010-2011 et le cyclone Yasi ont à eux seuls détruits 15% de surface de corail au niveau de la Grande Barrière).

"Une régénération complète prendra des décennies", souligne le rapport alarmant.

Mais "il existe des solutions", a tenu à rappeler Nick Heath, du WWF.

"Nous devons investir plus, mieux cibler nos actions sur les points de pollution les plus importants", a-t-il précisé.


Emmanuel Perrin






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