Pour la première fois, le Conseil de sécurité, l’organe décisif des Nations unies, a débattu du lien entre le changement climatique et les risques pesant sur la sécurité internationale, le 11 juillet.
Un des exemples les plus mis en avant pour établir ce lien a été celui du lac Tchad.
Selon le représentant de la Guinée équatoriale, «jamais Boko Haram n’aurait pu s’enraciner dans le bassin du lac Tchad sans la sécheresse et la désertification qui ont durement touché cette sous-région».
Pour le représentant de la Côte d’ivoire, «il y a un potentiel de radicalisation d’une frange de la jeunesse par le chômage et la pauvreté».
L’avis général - à la notable exception de la Russie - est que le changement climatique est un «multiplicateur de conflits».
Selon le représentant du Soudan, «le réchauffement de la planète exacerbe les tensions et constitue indubitablement un facteur de conflit, avec des répercussions sur les populations contraintes à la fuite devant la raréfaction des ressources hydriques et naturelles, les vagues de chaleur ou encore la désertification».
La représentante de la Bolivie a évoqué le phénomène des migrants cilmatiques, «qui pourrait conduire à de nouveaux conflits».
Un enjeu du débat était de savoir si le Conseil devrait créer un «représentant spécial sur le climat et la sécurité». Il n’a pas été tranché, mais la question est sur la table. Et le climat est maintenant reconnu comme un facteur essentiel de la géopolitique.
Source : Reporterre
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Posté Le : 23/07/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Repoeterre du 14 juillet 2018
Source : reporterre.net