Cette manifestation a permis aux participants de cerner et d’encourager les formes d’intérêts communs entre les pays d’Europe et ceux d’Afrique.
Les Journées internationales sur l’émigration ont été organisées à Madrid, du 17 au 20 octobre par l’Observatoire sur les réalités sociales de l’Afrique subsaharienne.
Le thème portait sur «Les migrations intra et extra africaines.
Est-ce un sort ou une malédiction ?»
Des experts d’Afrique et d’Amérique latine ont, à travers des conférences et des tables rondes, traité les causes, les caractéristiques et les dynamiques de ces mouvements migratoires. Il a été soulevé que la migration vers le Nord, plus précisément l’Europe, est considérée comme restrictive et, de ce fait, le mouvement de mobilité des Africains a trouvé une autre dimension, celle de l’axe Sud-Sud.
A cet effet, les débats ont été souvent axés sur les nouvelles routes migratoires comme l’Amérique latine. Aussi, il a été question de savoir que si dans le système international, l’Afrique est perdante ou bénéficiaire de son émigration. Le message était très clair et les conférenciers n’ont pas tari de solutions aussi bien dans un cadre social qu’officiel.
L’Afrique du Nord a pris une part importante dans ces journées. Etant une zone de transit et d’accueil des migrations subsahariennes, elle est devenue une frontière infranchissable par le durcissement des dispositifs de répression et d’expulsion instaurés par certains pays maghrébins, grassement financés par l’UE. Toutes les voix se sont élevées contre cette fonction policière étatique qui réprimande les candidats africains à l’émigration.
Par ailleurs, un conférencier a abordé le thème sur : «L’émigration africaine, l’exemple de l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Quel impact du printemps arabe ? », devant une nombreuse assistance. Le débat était fortement intéressant.
Enfin, ces journées ont permis aux experts de détecter et d’encourager les formes d’intérêts communs entre les Etats d’accueil et ceux émetteurs d’émigrés africains. Il a été mis en évidence que la fermeture des frontières favorise l’installation et la clandestinité des immigrants, alors que leur ouverture régule le flux et permet la mobilité, tout en étant économiquement bénéfiques pour les deux parties.
B. N.
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Posté Le : 22/10/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : B. N.
Source : El Watan.com du samedi 22 octobre 2011