L’agence météorologique nippone n’a toujours pas enregistré le moindre flocon de neige sur la montagne la plus haute du pays. Un retard de plusieurs semaines qui pourrait être causé par les températures caniculaires de cet été.
Le manteau neigeux se fait attendre. Ce lundi 28 octobre, les flocons n’ont toujours pas tapissé le Mont Fuji, une première depuis le début des relevés en 1894, a annoncé l’agence japonaise chargée des informations sur les conditions climatiques. Jusqu’ici, aucune première neige n’avait été repérée plus tard que le 26 octobre, un record mesuré deux fois, en 1955 et 2016. L’an dernier, les premiers flocons avaient été repérés le 5 octobre, quelques jours seulement après la moyenne de ces 130 dernières années, située au 2 octobre.
Un retard néanmoins prévisible, car cette année «les températures étaient élevées pendant l’été», comme en septembre, «ce qui a fait obstacle à tout air froid» propice aux chutes de neige, explique Yutaka Katsuta, prévisionniste au service météorologique local de Kofu, dans le centre du Japon. Selon lui, le changement climatique est possiblement responsable pour partie de ce retard. Le Japon a connu en 2024 son été le plus caniculaire depuis les premiers relevés, égalant le record de 2023.
- Un lieu où le tourisme est surveillé
Le mont Fuji, qui se trouve à environ deux heures de train de Tokyo et qui peut être vu à des dizaines de kilomètres à la ronde, est recouvert de neige pendant la majeure partie de l’année à l’exception de la période de juillet à septembre. Nombre de randonneurs choisissent alors de l’arpenter l’été et à la nuit tombée pour assister au lever du soleil depuis son sommet, à 3.776 mètres d’altitude. Cette majestueuse montagne est un symbole du Japon, immortalisé dans d’innombrables œuvres d’art, notamment La Grande Vague d’Hokusai.
Malgré cet attrait mondial, ce volcan a toutefois connu cette saison une baisse significative de la fréquentation: une conséquence de la décision des autorités nippones d’instaurer un droit d’entrée et un quota quotidien pour lutter contre le surtourisme. Victoire, car cet été, le ministère de l’Environnement a recensé autour de 178.000 randonneurs contre environ 205.000 l’année précédente et avant la pandémie, soit une baisse de 14 % entre début juillet et début septembre.
Photo: Le Mont Fuji en septembre 2024 depuis le Fuji Speedway à Oyama. (Javier Jimenez/AFP)
par LIBERATION et AFP
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Posté Le : 29/10/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : par LIBERATION et AFP publié le 28 octobre 2024
Source : https://www.liberation.fr/