Face à la prolifération d'espèces invasives, certaines régions transforment ces menaces en opportunités: biogaz au Kenya, gourmandises aux États-Unis, et cosmétiques au Royaume-Uni.
- La jacinthe d’eau, au Kenya
Dans le lac Naivasha, situé dans la vallée du Rift, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Nairobi, la capitale kényane, elle forme un tapis vert et violet. La jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) est originaire du Brésil. Introduite dans de nombreux pays comme plante d’ornement, elle ne cesse de proliférer. À tel point qu’à Naivasha, elle obstrue les voies de navigation, rendant la pêche difficile.
Mais depuis quelques années, elle est récoltée pour produire du biogaz et du compost. Ses tiges sont aussi utilisées dans l’artisanat (meubles, vannerie…).
- Les crabes verts, aux États-Unis
On les appelle aussi crabes enragés. Sur la côte du Maine, la population de crabes verts (Carcinus maenas) explose parce que les eaux se réchauffent. Problème, ils dévorent tout, homards, moules, coquillages, au grand dam de l’industrie de la pêche locale. Une solution: les manger!
Ces crabes ont fait leur entrée aux menus des restaurants mais aussi dans des friandises pour chiens fabriquées par une entreprise de Boston.
- La renouée du Japon, au Royaume-Uni
C’est la plante la plus haïe outre-Manche. À cause d’hivers de plus en plus doux, la renouée du Japon (Fallopia japonica) prolifère de plus en plus tôt et longtemps. Rien n’arrête ses racines robustes qui endommagent routes et bâtiments.
De cette plante, des entreprises extraient du resvératrol (un antioxydant utilisé dans des compléments alimentaires et des cosmétiques).
Photo: La jacinthe d’eau, au Kenya
VOLKER SAUX
Journaliste freelance
Posté Le : 24/12/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : VOLKER SAUX - Publié le 22/12/2024
Source : https://www.geo.fr/