Algérie

Planète - Inondations au Bengladesh: "L'eau ne se retirera pas avant trois mois"



Planète - Inondations au Bengladesh:
INTERVIEW Sandra Lamarque, responsable de nos programmes en Asie, revient du sud-ouest du pays où elle est intervenue en renfort de notre équipe d’urgence

Près d’un million de sinistrés

De violentes pluies sont tombées en juillet-août 2011 dans les trois districts de Shatkira, Khulna et Jessore. Les digues protégeant les habitations et les champs n’ont pas résisté à ces précipitations largement supérieures à la moyenne.

D’après l’évaluation que nous avons menée mi-septembre avec une vingtaine d’ONG, 921 942 personnes sont affectées. Pour accéder rapidement aux zones touchées, nous avons ouvert une nouvelle base à Tala pour permettre à notre équipe d’urgence de venir en assistance aux sinistrés Les déplacements ne se font désormais qu’en bateau. Il faut des heures pour parcourir quelques kilomètres.

Le souci est moins l’inondation que l’eau stagnante

Des milliers de familles se retrouvent sans toit, leurs maisons ayant été inondées et, pour la plupart, complètement détruites. Elles se sont réfugiées sur les hauteurs : au sommet des digues et au bord des routes non immergées.

Pour construire leurs abris de fortune, les gens ont récupérer des éléments de leur maison détruite.

A la contamination des sources d’eau et à la perte des récoltes et du bétail, s’ajoute ainsi la surpopulation et des conditions d’hygiène extrêmement précaire. Un terreau idéal pour le développement de maladies : maladies de peau, infections notamment chez les femmes, maladies hydriques… Sans compter la gale qui est apparue. L’eau ne se retirera que dans trois mois. Restera alors la boue et les moustiques, autres vecteurs de maladie.

Notre action

Nous distribuons actuellement des kits d’hygiène et du matériel pour construire des abris. Nous construisons des latrines d’urgence et réalisons des forages manuels. Nous installons également des espaces réservés aux femmes afin de leur permettre de se laver en toute intimité.

Enfin, nous distribuons des couvertures et des vêtements pour l’hiver qui approche.

Après cette phase d’urgence, il sera temps d’aider les gens à se réinstaller dans leurs villages d’origine. Nous réhabiliterons les maisons endommagées et aménageront des sources d’eau potable.

Enfin, en attendant de les aider à redémarrer leurs activités, notamment agricoles, nous organiserons des activités de réhabilitation (digues, routes) contre salaire afin de leur fournir un revenu.

Ce programme, mené en collaboration avec 4 autres ONG et d’une durée de 5 mois, permettra de venir en aide à 126 000 personnes (plus de 25 000 familles) dans les districts de Satkhira et Jessore.


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