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Planète - Histoire et succés de Greenpeace: De 1971 à 2010


Planète - Histoire et succés de Greenpeace: De 1971 à 2010
En septembre 1971, un groupe de militants nord-américains, pacifistes et écologistes, embarquent à bord du Phyllis Cormack pour protester contre les essais nucléaires américains prévus sur l'île d'Amchitka, au large de l'Alaska. Leur but est d'empêcher ces essais en se plaçant au centre de la zone d'essai. Cette action fait sensation dans le monde entier et atteint son but. En 1972, les Etats-Unis, sous la pression massive du public, annoncent la fin des essais nucléaires atmosphériques.

Les militants de l'expédition cherchent alors un nom évocateur des problématiques qu'ils défendent : environnement et pacifisme. Ce sera « Greenpeace ».

Quelques années plus tard, en 1979, les bureaux européens, américains et ceux du Pacifique décident de mutualiser leurs moyens et créent Greenpeace International.

Le bureau français, lui, ouvre en 1977. Mais en 1987, deux ans après l'attentat contre le Rainbow Warrior et suite à la campagne de désinformation orchestrée par la France, il doit fermer ses portes. Greenpeace France rouvre finalement deux ans plus tard, en 1989.

Les premières actions de Greenpeace concernaient la lutte contre le nucléaire et la protection des océans. Greenpeace a ensuite élargi son combat: contre les dérèglements climatiques, contre la pollution par les produits toxiques, contre la déforestation. A partir du milieu des années 90, suite à la commercialisation des premiers produits issus d'OGM, s'y est ajoutée la lutte contre la dissémination des OGM.

Depuis près de quarante ans, Greenpeace et ses bureaux nationaux et régionaux ont ainsi contribué à d'importants changements à travers le monde et remporté de nombreux succès.

En voici quelques-uns :

2010

Arrêt des exportations de déchets nucléaires vers la Russie

A l'issue de plus de cinq ans de campagne de Greenpeace, Areva annonce la fin de ses exportations de déchets nucléaires vers la Russie. Les déchets y étaient stockés à ciel ouvert.

Nestlé résilie ses contrats avec Sinar Mas

Le géant de l'agroalimentaire Nestlé annonce qu'il renonce à utiliser l'huile de palme issue de la déforestation tropicale en Indonésie, et annule des contrats avec Sinar Mas, le premier producteur indonésien d'huile de palme et de papier. Dans le même temps Carrefour, Burger King, Unilever et Auchan rompent eux aussi leurs contrats avec Sinar Mas.

L'initiative citoyenne européenne contre les OGM recueille 1 million de signatures

1 million d'Européens signent la toute première initiative citoyenne européenne. Ils réclament l'interdiction des OGM jusqu’à ce que soient améliorées les procédures d’évaluation et d’autorisation en Europe.

2009

Greenpeace France réunit plus de 100 000 signatures pour défendre l'interdiction du maïs OGM « MON 810 » dans plusieurs pays européens.

La révision de la légalité des titres forestiers en République Démocratique du Congo s'achève par l'invalidation de 12 millions d'hectares.

Nike, Timberland, Carrefour et Wal-Mart s'engagent à refuser le cuir et la viande issus de la déforestation amazonienne. Quelques semaines plus tard, quatre des plus grands noms du commerce de viande et de cuir (Bertin, JBS-Friboi, Marfrig et Minerva) annoncent qu'ils ne se fourniront plus auprès d'élevages brésiliens établis sur des terrains issus de la déforestation.

Philips reconnaît que le recyclage des produits électroniques ne doit pas être seulement à la charge du consommateur, mais être pris en compte dès la production.

2008

Greenpeace dénonce l'existence d'un trafic de viande de baleine au Japon.

L'Union Européenne adopte le plan « Energie-Climat » sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle interdit également les ampoules à incandescence.

Unilever s'engage à lutter contre la déforestation en Indonésie (liée aux plantations de palmiers à huile).

Le gouvernement français suspend la culture du maïs OGM « MON 810 » dans le pays.

2007

Greenpeace publie un rapport qui prouve que le réacteur EPR, qui va être implanté en France, est le plus dangereux au monde. Avec d'autres associations, elle réunit plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers la France pour manifester contre l'EPR.

Apple s'engage à son tour dans l'élimination de produits toxiques de ces produits.

Avec d'autres ONG, Greenpeace réunit 1,5 million de signatures et pousse le gouvernement argentin à promulguer la première loi fédérale de protection de la forêt.

2006

Hewlett-Packard et Dell s'engagent à leur tour pour l'élimination de produits toxiques dans leurs produits.

L'Union Européenne adopte le règlement Reach sur l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des produits chimiques.

Suite à la mobilisation de Greenpeace, le gouvernement français renonce à faire démanteler le porte-avions Clémenceau en Inde.

Le navire Probo Koala déverse des produits toxiques en Côte d'Ivoire et fait des milliers de victimes. Suite à la mobilisation de Greenpeace, une procédure judiciaire est lancée.

Après dix années de mobilisation de Greenpeace (entre autres),la « Forêt du Grand Ours » (dans l'Ouest canadien), la plus grande forêt tempérée du monde, est enfin protégée.

Au Brésil, un décret présidentiel créé une aire de protection de six millions d'hectares en Amazonie.

2005

Sony Ericsson et LG rejoignent Samsung, Nokia et Sony qui ont promis d'éliminer progressivement les composants toxiques de leurs produits.

La mobilisation de Greenpeace et du peuple Wichi aboutit à la protection de forêts du nord de l'Argentine.

2004

L’Organisation Maritime Internationale déclare la Mer Baltique « aire maritime particulièrement sensible », une idée défendue pendant des années par Greenpeace.

Dans le cadre de la Convention de Bâle, les bateaux bons pour la casse sont désormais considérés comme des déchets.

Après des années de pression des ONG, la Russie ratifie le protocole de Kyoto, le rendant ainsi effectif à partir de 2005.

Unilever, Coca-Cola et Mc Donald's promettent d'éliminer progressivement les gaz fluorés de leurs équipement de réfrigération.

Le gouvernement brésilien annonce la protection de deux millions d'hectares de forêt amazonienne.

Au Canada et au Royaume-Uni, des éditeurs s'engagent à participer à la protection des forêts anciennes.

La mobilisation de Greenpeace en Europe conduit les industriels Monsanto et Bayer à abandonner certains de leurs projets d'OGM.

2003

Suite aux pressions de Greenpeace et d'autres ONG, les Nations-Unies condamnent le Libéria pour exploitation illégale du bois.

2002

Le Japon et ses alliés au sein de la Commission Baleinière Internationale tentent de relancer la chasse baleinière commerciale. Greenpeace contribue à faire échouer cette manœuvre.

Suite à dix années de campagne en Amazonie, l'exploitation de l'acajou fait enfin l'objet d'un moratoire, et est inscrit à la CITES (la convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction. Cette inscription permettra d'assurer la survie de cet arbre, son commerce étant mieux contrôlé.

2001

Le gouvernement de Colombie Britannique endosse une proposition de Greenpeace et d'autres organisations, qui met fin à l'exploitation destructive des forêts et assure la protection de vingt vallées dans la Forêt des Grands Ours, la plus grande forêt tempérée du monde, située à l'Ouest du Canada.

A la suite des nombreuses protestations de Greenpeace, Suncor abandonne ses projets d'exploitation de schistes bitumineux, contribuant fortement à l'effet de serre, à proximité de la grande barrière de corail, à l'Est de l'Australie.

Après des années de campagne, le Parlement Européen adopte une stratégie de substitution du PVC souple, contenant des phtalates.

2000

Après des années de campagnes menées par Greenpeace et d'autres ONG, les gouvernements du monde entier signent le premier traité global d'élimination des Polluants Organiques Persistants (POP), classés parmi les plus dangereux produits chimiques connus et qui, par leur accumulation dans l'environnement, constituent une menace sérieuse pour la santé humaine.

Le Protocole de Carthagène sur la Bio-sécurité (Nations Unies) est adopté à Montréal le 29 janvier 2000, lors de la Conférence des parties à la Convention de Rio sur la diversité biologique. Il fixe des règles minimales pour le commerce et l'utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et considère la dissémination des OGM, comme une menace sérieuse pour l'environnement, la santé humaine et la biodiversité. Cette victoire politique fait suite au rejet des OGM par la majorité des consommateurs européens.

Suite à l'expédition de Greenpeace dans l'Océan Atlantique ; la Chine, l'Union Européenne, le Japon, les USA et 24 autres pays acceptent d'interdire les importations de thon capturé par les quelques 300 navires, pêchant sans respecter les réglementations internationales.

Les chefs de gouvernement des huit pays les plus riches du monde (G 8) entérinent les demandes de Greenpeace, relatives à la lutte contre l'exploitation et le commerce illégal du bois, en annonçant la prochaine modification de leurs politiques d'achat et d'importation.

1999

Lors de la Conférence des Parties à Bonn, 60 Etats s'engagent à ratifier le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Neuf pays bannissent l'usage des phtalates dans les jouets en PVC souple, destinés aux enfants de moins de 3 ans. L'Union Européenne introduit une interdiction d'urgence pour tous les jouets en PVC destinés à être mis en bouche. Baxter International, célèbre producteur mondial de matériel hospitalier, annonce son plan pour la substitution du PVC dans l'ensemble de ses produits.

Le fabricant de meubles IKEA annonce qu'il va supprimer ses achats de bois en provenance des forêts anciennes, à l'exception du bois certifié FSC (Forest Stewardship Council), un système garantissant que les forêts dont il est issu, sont gérées de manière durable.

Suite au lobbying de Greenpeace, la loi sur les crimes environnementaux est désormais appliquée au Brésil. Les montants des amendes, à la charge des sociétés utilisant des bois coupés illégalement en Amazonie, sont augmentés de manière substantielle.

Sous la pression de Greenpeace les cultures commerciales d'OGM sont en forte régression.

1998

Un accord historique met définitivement fin à l'immersion des installations 'offshore' en Mer du Nord et en Atlantique Nord. La Conférence OSPAR (Oslo-Paris) décide également l'interdiction de tous les déversements de matières radioactives et toxiques, à l'horizon 2020, suivant en cela une recommandation de Greenpeace.

Après trois ans de campagne, Shell accepte de ramener à terre, la célèbre plate-forme pétrolière Brent Spar, où ses matériaux seront recyclés pour faire le quai d'une base de loisir.

Après 15 ans de campagne de Greenpeace et l'interdiction en 1992 par les Nations-Unies des grands filets dérivants, l'Union Européenne interdit l'usage de tous les filets dérivants pour tous les navires de la flotte européenne.

Le géant de l'exploitation forestière, Mac Millan Bloedel, met fin aux coupes à blanc en Colombie Britannique, à l'Ouest du Canada.

Le Conseil d'Etat suspend l'autorisation de mise en culture du maïs transgénique de Novartis après le recours déposé par Greenpeace pour manquement au principe de précaution.

1997

Greenpeace est officiellement récompensé par le PNUE (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement) pour le développement de la technologie 'Greenfreeze', qui contribue à limiter la destruction de la couche d'ozone et n'aggrave pas l'effet de serre.

Plusieurs gouvernements interdisent l'usage de PVC dans la fabrication de jouets pour les enfants en bas âge.

Certains pays les retirent du marché.

Après une longue campagne initiée en 1988 avec d'autres ONG, les ministres des pays industrialisées adoptent le Protocole de Kyoto qui limite les émissions de gaz à effet de serre.

1996

Le Traité d'interdiction définitive des essais nucléaires est reconnu par les Nations Unies.

Dans le cadre de sa campagne Climat, Greenpeace dévoile la Smile, prototype d'une voiture dérivée de la Renault Twingo, qui prouve qu'une réduction de consommation de carburant de 50% est parfaitement possible.

La production de réfrigérateurs 'Greenfreeze' commence en Chine, trois ans seulement après que cette technologie ait été introduite par Greenpeace.

Les pays bordant la Méditerranée adoptent, dans le cadre de la Convention de Barcelone un protocole visant la cessation de tous rejets de polluants toxiques, dans le milieu marin.

1995

La Commission Oslo-Paris (OSPAR) décide d'interdire la production de paraffines chlorées.

Suite à une action spectaculaire de Greenpeace, qui entraîne le soutien du public dans de nombreux pays, Shell annule sa décision de couler sa plate-forme pétrolière Brent Spar, en Mer du Nord.

Les membres de la Commission OSPAR adoptent un moratoire sur les immersions océaniques de plates-formes pétrolières, de Gibraltar à l'Arctique.

Les actions de Greenpeace, pour arrêter les essais nucléaires français, reçoivent une attention internationale. Plus de sept millions de personnes signent des pétitions qui en demandent l'arrêt immédiat. La France, le Royaume-Uni, Les USA, la Russie et la Chine s'engagent à signer le 'Traité d'interdiction définitive des essais nucléaires' (Comprehensive Test Ban Treaty - CTBT) qui met fin aux essais.

La Déclaration de Washington appelle à un traité global, limitant ou interdisant les polluants organiques persistants (POP) - notamment les produits chlorés - lors de la conférence de l'ONU sur les menaces terrestres pour l'environnement marin.

Plus de 150 nations acceptent de négocier des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, avec contrainte légale d'ici à l'an 2000.

La Colombie Britannique accepte de modifier ses pratiques d'abattage par coupe à blanc dans des forêts du détroit de Clayoquot.

Suite à une proposition faite avec le soutien de Greenpeace, l'UNESCO répertorie la forêt russe de Komi, comme site classé du patrimoine mondial.

Greenpeace promeut la première opération d'exploitation forestière sans coupe à blanc au Canada, à Vernon en Colombie Britannique.

La Banque Mondiale décide de soutenir la technologie de réfrigération 'greenfreeze' à base de gaz naturels, en remplacement de ceux contenant du CFC, HCFC et du HFC.

1994

La Convention de Bâle interdit l'exportation de déchets toxiques, des pays OCDE vers le pays non OCDE.

Suite à des années d'opposition à la chasse baleinière, le sanctuaire de l'Antarctique, proposé par la France et promu par Greenpeace, est adopté par la Commission Baleinière Internationale.

Greenpeace stoppe la destruction de la forêt tropicale du Mata, au Brésil.

Södra (Suède) présente la première production de cellulose destinée exclusivement à la production de papier, sans blanchiment au chlore.

1993

La technologie de réfrigération 'Greenfreeze', développée par Greenpeace, est adoptée en Allemagne, prouvant qu'il existe des alternatives sans dangers aux CFC, HCFC et HFC, qui détruisent la couche d'ozone et contribuent à l'effet de serre.

La Convention de Londres sur les déversements en mer, interdit l'immersion de déchets radioactifs et industriels de manière et dans le monde entier.

1992

La France suspend sa campagne d'essais nucléaires sur l'atoll de Moruroa, à la suite du passage du Rainbow Warrior II sur la zone de test. Elle propose de les arrêter définitivement, si les autres nations concernées font de même.

L'interdiction mondiale des grands filets dérivants de haute mer entre en vigueur.

Après avoir été prise en flagrant délit par Greenpeace, la Russie admet avoir immergé des déchets nucléaires en mer du Japon et ouvre, en conséquence, une commission d'enquête.

1991

L’Antarctique reçoit le statut de Réserve Naturelle Mondiale. Toute exploitation minière y est interdite, pour une durée de 50 ans.

Hoechst, industriel allemand de la chimie montre la voie en annonçant l'arrêt de la production de CFC, qui détruit la couche d'ozone, à la suite d'une longue campagne de Greenpeace.

Greenpeace édite une édition pirate de 'der Spiegel' sur du papier blanchi, sans chlore, dans le cadre de sa campagne contre les usages polluants de ce composant.

1990

La Convention de Londres vote l'élimination progressive de tous les rejets de déchets industriels dans l'océan.

La quatrième Convention de Lomé interdit l'importation des déchets radioactifs par les parties contractantes en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique.

1989

Les Nations Unies adoptent un moratoire sur l'utilisation des filets dérivants de grande taille, en réponse à l'indignation du public après que Greenpeace ait révélé le caractère destructif de ces méthodes de pêche.

1988

La Convention de Londres interdit l'immersion en mer, au niveau mondial.

1987

Greenpeace établit la première base de recherche non gouvernementale en Antarctique.

1986

Le moratoire mondial sur la chasse à la baleine, décrété par la Commission Baleinière Internationale, entre en vigueur.

1985

Les essais nucléaires français dans le Pacifique Sud redeviennent un sujet de controverse internationale, après le sabotage par les services secrets français, du Rainbow Warrior, navire amiral de Greenpeace.

1983

La Convention de Londres décrète un moratoire sur l'immersion en mer des déchets radioactifs.

1982

La Communauté Européenne interdit l'importation de peaux de bébés phoques.

A la suite des actions directes menées en mer contre les baleiniers, la Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire sur la chasse.

1978

Les actions de Greenpeace mettent fin au massacre des phoques, chassés pour leurs peaux, dans les Iles Orkney, en Ecosse.

1975

La France met, momentanément, un terme à ses essais nucléaires atmosphériques dans le Pacifique Sud, à la suite des protestations de Greenpeace sur le site.

1971

Suite à la première action de Greenpeace, les Etats-Unis stoppent leur campagne d'essais nucléaires à Amchitka, en Alaska.
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